Les pluies diluviennes qui se sont abattues, mercredi et jeudi derniers, dans le département de Boumerdès, ont causé d’importants dégâts dont l’estimation n’est pas encore effectuée. Les inondations ont partiellement saccagé des parcelles agricoles et provoqué la fermeture de certains tronçons de route.
Plus de 25 agriculteurs ont échappé de justesse à la furie des eaux, dans les localités des Issers et Bordj Ménaïel. Intervenant, ici et là pour réparer les cabanes de serres recouvrant leurs plantations et dégager les tonnes de boue qui envahissaient celles-ci, ces agriculteurs se sont retrouvés, a-t-on signalé, coincés, n’ayant aucune possibilité de s’en sortir.
Les victimes seront dégagées de cet endroit par les services de la Protection civile, a-t-on ajouté.
Les eaux en furie d’Oued Isser — s’ajoutant aux fortes vagues de la grande bleue toute proche — ont partiellement saccagé des champs de vigne, a-t-on encore signalé, dans la localité voisine de Mendora.
Le village de Amnal, 25 km au sud-est de Boumerdès, semblait hier matin isolé totalement de toutes les communes limitrophes. A un (1) km plus loin, au niveau des gorges de Lakhdaria, le tronçon avoisinant de la RN 5 était coupé à la circulation jusqu’en début d’après-midi. Cause : ladite chaussée a été recouverte, dans la nuit de jeudi à vendredi, par les eaux en furie de Oued Henni, qui est le prolongement vers le sud-ouest de celui des Issers. Les automobilistes empruntant habituellement cet axe reliant la capitale à l’est du pays en passant par Bouira et vice-versa, sont été contraints durant de nombreuses heures, de se rabattre sur d’autres tronçons de route, entre autres le CV 68 (Isser-Tizi Ghennif-Aomar). Suite à ces intempéries, les habitants des différents sites de chalets ont signalé, eux aussi, des inondations dans leurs habitations en préfabriqué. De tels signaux de détresse s’allument particulièrement dans les centres transitoires de Souk El Had, Figuier 1 ou Meriche (près du chef-lieu de wilaya). On signale à la moindre intempérie des coupures fréquentes d’électricité en plus du froid qu’on ne peut supporter dans ces cabanes en formica…
Salim Haddou