Un taux de remplissage de 53,27% pour les barrages du centre

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Le risque de sécheresse qui planait ces derniers mois sur l’Algérie, paraît disparaître à jamais avec ces nouvelles pluies « de l’espoir » surtout lorsque l’on sait qu’historiquement, les meilleurs apports sont généralement enregistrés au mois de février.

En effet, les dernières fortes pluies, qui ont touché pratiquement tout le nord du pays depuis jeudi dernier, ont augmenté les réserves des 57 barrages algériens en exploitation et ont permis d’enregistrer de nouveaux apports évalués à plus de 144 millions de mètres cubes en deux jours, portant le taux de remplissage global à 42,18 % contre 40,2 % à la fin de l’année écoulée, nous a informé hier M.Benbouaziz, chargé de communication au niveau du ministère des Ressources en eau.

La même source a précisé que ce nouveau taux (42,18 %) est « presque identique à celui enregistré il y a un an », en mars de l’année passée (45,17 %).

Sur ce taux supplémentaire appréciable recueilli du 8 au 10 mars, la région du Centre a reçu les plus importants apports pluviométriques avec 85,4 millions de m3 portant les volumes de la dizaine de barrages de cette région à 448 millions de m3, soit un taux de remplissage global de 53,27 %.

La région Est de l’Algérie, qui compte 19 barrages, a reçu des apports de l’ordre de 88,4 millions de mètres cubes, augmentant le taux de remplissage à 59,20% contre 47,54% à la même période, l’année passée. Le Centre, qui a connu depuis la fin de l’été une sécheresse qui a commencé à faire craindre le pire, a reçu pas moins de 18,5 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 47,13%.

Toutefois, la région de l’ouest de l’Algérie et ses 16 barrages, lesquels enregistrent chaque année un déficit hydrique, a vu tout de même ses réserves augmenter de 12,2 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 25,23%. Une augmentation assez notable puisque durant la même période de l’année écoulée, le taux de remplissage de ces barrages n’a pas pu excéder les 15,21%. Au bas de l’échelle pour les régions de l’est du pays, c’est surtout la wilaya de Chlef qui souffre le plus du déficit hydrique, vu que les apports enregistrés ne vont pas au delà des 5,9 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 16,10%.

En ce qui concerne les barrages de la Kabylie, le barrage de Taksebt est l’un des barrages qui ont bénéficié du plus grand apport pluviométrique en atteignant suite à ces précipitations, un taux de remplissage de 91,29%. Avec des apports de 6,5 millions de mètres cubes et un volume actuel de 165,26 millions de m3, le Taksebt alimentera à partir du mois de juin prochain des centaines de communes de la wilaya de Tizi Ouzou.

La région de Bouira a également eu sa part lors de ces dernières pluies avec un taux de remplissage de 70% du barrage de Tilesdit qui a reçu des apports de 14,5 millions de m3 pour arriver à un volume actuel de 116 millions de m3 alors que le barrage de Lakhehal est à un taux de 54,76% de remplissage.

Par ailleurs, la tendance météorologique montre une évolution favorable car, selon le représentant du département de Abdelmalek Sellal, l’année pluviométrique réelle ne fait que commencer et les importantes précipitations de ces derniers jours ont servi plus à compenser le déficit hydrique des sols. Il expliquera d’autre part qu’une fois ce déficit compensé, les précipitations attendues prochainement serviront plus pour le remplissage des barrages et des différentes retenues.

Hayet Haroun

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