Tant attendue, la pluie a tout de même fait son apparition, au point que son arrivée “tardive” a causé des dégâts certes mineurs. Dans le fond ces dégâts sont en réalité dus au laisser-aller et à l’incompétence humaine.
En effet, le pont de Souk El Djemaâ récemment réalisé et non encore réceptionné a subi des dommages sur les côtés et dans l’espace situé entre les piliers et les rives de l’Oued.
Suite donc aux fortes pluies tombées ces derniers jours, l’entrée du pont a été endommagée, par les crues de l’oued Tasift n’Ighil N Wammas. Ainsi le goudron ou plutôt la couche s’est affaissée, créant ainsi un trou et par la même occasion un danger pour les passagers, du fait que le goudron a été tout simplement posé sur du… remblai. Qui ne sait pas que le remblai est instable en présence de l’eau, sûrement pas les techniciens des travaux publics et de l’entreprise réalisatrice. Déjà qu’à la même place, lors de la chute des petites pluies du mois de décembre dernier et avant que les travaux ne soient totalement terminés, ce même remblai avait été emporté par les eaux, laissant à nu ainsi de “petits trous”, mais les services concernés, à savoir les ponts et chaussées avaient tout simplement… remis du remblai pour cacher les trous. Comme cela a été fait l’année d’avant sur l’ancien pont, en renforçant les rives du pont par des gabions faits à l’aide de pneus. Voilà maintenant qu’il y a innovation, puisque les gabions se font maintenant avec de la terre. Il est à se demander si les “spécialistes” des travaux publics et des entreprises réalisatrices de ces ouvrages d’art – ô combien utiles, coûteux et censés apporter une sécurité supplémentaire (quand ils sont bien faits) pour les citoyen – suivent et contrôlent ces travaux ? Enfin ce dont les usagers sont sûrs, c’est que dès que les pluies cesseront, une équipe conduite par un chef et même un spécialiste remettront de nouveau du goudron sur des remblais et ainsi la plaie béante sera dissimulée pour ensuite réapparaître après les prochaines pluies.
En attendant, heureusement que certains citoyens et la mairie de Yattafen ont pensé à installer des buses pour signaler le danger et ainsi éviter que des passagers ne tombent dans ce trou.
M. A. B.
