Alors que ses camarades du CEM Haddouche-Said s’apprêtaient hier matin à se rendre à l’école, une jeune collégienne de 14 ans était dans un tout autre état d’esprit. Un état d’esprit qui la poussera à tenter de mettre fin à ses jours en ingurgitant un produit caustique. Evacuée vers l’hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira, elle sera sauvée in extremis.
Dans la même journée, et toujours à Bouira, c’est une autre jeune célibataire de 33 ans et répondant aux initiales O. F. qui se jettera du 4e étage. La chute lui sera, hélas, fatale. Nous apprendrons plus tard que la jeune suicidée, infirmière de son état, était depuis six mois en congé de longue maladie et que, ce matin-là, elle avait comme à son habitude pris le café avec le reste de la famille. Rien ne laissait donc, nous assure-t-on, transparaître sa décision de mettre fin à ses jours.
Avant-hier, aux environs de 16 h, c’est à Ikassariène, un hameau des Ait Laâziz, que R.M, un autre jeune de 24 ans, étudiant à l’université de Bouira, se donnera la mort par pendaison. Son corps sera découvert par sa famille pendu à une poutre. Notre correspondant rapporte que la victime n’avait aucun antécédent psychiatrique et que d’aucuns parmi le voisinage, la famille et autres amis n’expliquent son geste.
A rappeler que ce phénomène de suicide, preuve d’un malaise socioéconomique, nous a poussés, à tirer la sonnette d’alarme en publiant un dossier sur le sujet (voir notre édition du 18 février dernier). Quelques jours plus tard, la Direction des affaires religieuses consacrera une journée au sujet pour rappeler que » se suicider c’est pêcher… »
B.D.B