Deux terroristes tués par leur propre bombe

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Alors qu’ils voulaient semer encore mort, terreur et désolation, avant-hier en milieu de journée à Baghlia, deux éléments d’un groupe terroriste ont péri suite à l’explosion d’une bombe artisanale. Selon des sources concordantes, ladite bonbonne meurtrière a explosé entre les mains des deux sanguinaires, alors qu’ils s’apprêtaient à la déposer dans un talus aux abords d’un chemin de montagne reliant la localité précitée au village voisin de Taourga.

L’analyse des faits a permis d’établir qu’une serriate sanguinaire locale d’El Ansar visait à cet instant précis un éventuel passage des forces de l’ANP près du lieudit Dar El Beida pour y actionner l’engin meurtrier à distance. En procédant à l’enfouissement de celui-ci à proximité d’un verger, les deux terroristes qui effectuaient à la hâte ce geste diabolique, craignant sans doute d’être repérés, y ont donc trouvé la mort.

“Le Dieu Tout Puissant les a ainsi punis”, commentent des riverains. Alertés par la forte déflagration, les forces locales de sécurité sont aussitôt intervenues. L’engagement de celle-ci a permis de récupérer les cadavres des deux terroristes en plus de deux fusils d’assaut de type Kalachnikov.

Les deux sanguinaires qui ne séviront plus répondant aux noms de Lekrim Toukali et Hocine Kentour.

Originaire de Baghlia, le premier terroriste cité a pris le maquis en 1996. Agé de 35 ans environ, il a endeuillé dans cette contrée des dizaines de familles en tant qu’élément actif du GIA avant de rallier avec ses acolytes, deux ans plus tard, les serriates sanguinaires du GSPC. Le second terroriste âgé de 24 ans et originaire du village agricole avoisinant, a basculé dans la violence islamiste il y a juste six mois.

Il avait, dans le même temps, emboîté le pas à une dizaine d’autres, jeunes ayant rejoint le GSPC dans les localités de Benchoud, Ouled Aïssa et Zemmouri. Après avoir renforcé ses rangs par de nouvelles recrues, pour tenter de compenser ses innombrables pertes suite aux ratissages de l’ANP, l’organisation locale d’El Qaida, incapable d’engager un combat frontal avec les services étatiques de sécurité, a planifié diaboliquement une dizaine d’attentats à l’explosif en Kabylie et au Centre du pays, depuis le début de l’année 2007. Effroyable bilan : plus de trente morts et des dizaines de blessés.

Faisant plutôt parler la poudre que le langage véhiculant l’esprit du pardon avec l’islamisme ravageur aux antipodes d’une telle éthique, l’armée ne s’accorde maintenant plus de répit au vu de son redéploiement constant dans la lutte antiterroriste.

Salim Haddou

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