Les étudiants de l’Institut supérieur de la formation ferroviaire ( ISFF) sont en grève depuis plus de 17 jours. Ils réclament, entre autres revendications, un statut qui sera à même de définir leur avenir, notamment, professionnel. Les étudiants, au nombre de 45, souffrent à les croire, le martyre. Dans une lettre adressée au ministre des Transports, dont l’institut dépend, en cotutelle avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifque, ils déplorent les mauvaises conditions de vie.
» Dans le but d’interpeller les autorités sur les dépassements et les atteintes aux interêts des étudiants car l’institut est, malheureusement, devenu un exemple honteux pour l’enseignement et la pédagogie « , soulignent les étudiants dans une lettre adressée aux ministres des Transports et de l’Enseignement supérieur, au Chef du gouvernement ainsi qu’au président de la République.
Les étudiants interpellent le ministre des Transport, M. Maghlaoui, sur les dérapages incessants de l’administration qui doit d’abord « veiller sur le bon déroulement des études pour atteindre l’objectif, qui consiste en la formation de cadres capables de relevés les défis dans le secteur de chemins de fer « . Par ailleurs, les grévistes sollicitent le ministre sur le fait que le nombre de fonctionnaires dépasse de loin celui des étudiants, 144 fonctionnaires pour moins de 50 étudiants. Dans la même lettre, les étudiants ont tenu à relever un dysfonctionnement flagrant en matières de recrutement, autrement dit, des promotions ou des spécialités ne comprennent que six à neuf étudiants, alors que la norme nationale demande une trentaine par spécialité. » Le départ massif des étudiants, après avoir découvert l’âpre situation de l’institut, s’ajoute aux promesses non tenues par la tutelle « , estime un étudiant de l’ISFF. D’autre part, les protestataires s’insurgent aussi contre le corps professoral qu’ils qualifient « d’incompétent » et de » non spécialisé « , car, des enseignants non destinés à cette branche assurent des cours techniques, ajoutent les étudiants.
Mohamed Mouloudj