La problématique du transport public

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S’il y a un sujet sur lequel se focalisent les discussions à Tifra après celui de l’eau, c’est bien celui de leur village. Les usagers ne finissent pas de maugréer contre tout le monde, notamment contre la Direction du transport qui se montre selon eux permissive devant le désordre qui règne dans ce secteur. Il faut, par exemple, aux habitants de Tifra-centre une sacrée trotte d’un kilomètre et plus de leurs maisons à l’arrêt le plus proche. Mokrane Bounhar nous dit qu’il existe une ligne Sidi Aïch-Tifra-centre, mais qu’elle n’est pas respectée. Dans ce cadre, plusieurs pétitions ont été initiées, mais en vain. La tentative du comité Azellal de régler à l’amiable ce problème avec les transporteurs eux-mêmes n’a pas fait long feu. Et ces derniers jours, ce sont d’autres citoyens qui reviennent à la charge pour en finir avec ce problème qui n’a que trop duré. “Notre village compte plus de 3 500 habitants, presque la moitié de la commune et il n’y a pas d’arrêt au centre du village. C’est un non-sens ; et dire que ceux qui ont initié les premières pétitions nous ont dit que sur le papier cet arrêt existe bel et bien !”, nous déclare un citoyen qui a du mal à contenir sa colère. “Il est temps que les responsables veillent au respect de la loi, sinon ça sera l’anarchie. Ces comportements permissifs ont beaucoup nuient à notre pays avec les résultats que l’on sait”, ajoute-t-il. Le SOS a été lancé plusieurs fois par les citoyens de Tifra. Les lignes délivrées par la Direction du transport aux transporteurs de la région doivent être scrupuleusement respectées. S’il n’existe qu’une seule ligne (Sidi Aïch-Tizi-Tifra) que la population soit informée pour que ces rumeurs d’existence de plusieurs lignes prennent fin au grand bonheur de tous, s’ils s’avèrent que ces lignes existent que la direction du transport veille à leur respect et tout le monde trouvera son compte. “Notre population augmente d’année en année, nos villages s’agrandissent, notre réalité géographique change, ces changements doivent être pris en charge par les autorités, notamment par la Direction du transport puisque le problème qui nous préoccupe relève de sa compétence. Si dans les années 90 il suffisait d’un seul arrêt (Assam) pour quatre villages (Tifra, Taourirt-Amrouche, Fettala, Tizi-Tifra), aujourd’hui c’est tout autre chose : on doit aller dans le sens de la satisfaction de la population ; un service public est fait pour rendre service à la population et non le contraire !”, nous dit un citoyen que l’évocation du transport met dans tous ses états. La tendance est au rapprochement des services publics des citoyens, on gagnerait beaucoup à leur rapprocher en premier lieu les arrêts de bus et autres moyens de transport.

Boualem B.

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