Djilali Hamama à Takerboust

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La Dépêche de Kabylie : D’abord, quelles sont vos impressions ?l Djilali Hamama : (Sourire !) Je suis très content de venir chanter ici à Takerboust, et c’est ma première apparition. Je suis très à l’aise et je trouve les gens très accueillants, et ça me touche. Je remercie au passage les organisateurs.

Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur votre parcours ?l Comme tous les chanteurs, j’étais très jeune quand j’ai commencé à chanter mais ma carrière a réellement commencé en 2001, année durant laquelle j’ai enregistré mon premier album chez Irath Music, puis un second «Itatle lhal» en 2002, et un troisième en 2004, et actuellement, je prépare un cinquième album, qui sortira bientôt, probablement après l’été, période caractérisée par les albums de fêtes.

Par vos textes, vous ciblez pratiquement un large public composé essentiellement d’adolescents et de jeunes. Qu’est-ce que vous en pensez ?l C’est exact. Je m’adresse à un public jeune, car je fais partie moi-même de cette catégorie de jeunes, et j’ai vécu cette crise sentimentale connue de tous les adolescents. Et concernant les textes et les sujets que je traite dans mes chansons, je ne m’éloignerai pas, je resterai fidele à ce choix, et je l’assurerai pleinement.

Quel sont les chanteurs qui vous ont influencé ? Et par rapport à votre style ou vous situez-vous ?l Concernant le style, je me rapproche beaucoup plus du style de ma région Ath Djenad, très connue, représentée par Hamidouche, Fahem Med Saïd, Rahem qui m’ont certes influencé, quoique j’ai essayé d’élaborer mon propre style.

Comment voyez-vous l’avenir de la chanson kabyle ? Et quel est l’apport de la nouvelle génération de chanteurs kabyles ?l Il y a ceux qui disent que la chanson kabyle est en déclin, d’autres parlent de l’invasion de chansons raï. Certaines réalités sont dures à avaler, car, nous les Kabyles, nous y avons quelque part contribué, on est tous responsables. Pourquoi ? Parce que, nous les chanteurs, on ne coopère pas et on est plutôt éparpillés, mais oublions pas que beaucoup de chanteurs kabyles font énormément d’efforts et du bon travail.

Un dernier mot.l Je souhaite que certaines mentalités disparaissent et c’est à nous de les faire disparaître, et j’aimerais bien que les choses changent vers le mieux et que la chanson kabyle retrouve sa place de prestige. Je souhaite un avenir propice pour les jeunes, ainsi que pour notre pays.

Entretien réalisé par Djamel M.

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