“La page historique, relatant les circonstances dans lesquelles se sont déroulées les accords d’Evian, ne doit pas être occultée”, c’est ce qu’a expliqué l’ex-secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, lors de la conférence qu’il a animée hier en milieu d’après-midi à la maison de la culture Rachid-Mimouni de Boumerdès. L’orateur indiquera que l’acceptation d’aller vers ces négociations n’était pas, loin s’en faut, un signe de faiblesse des révolutionnaires algériens; Car l’option en elle même n’était que la continuité logique de la lutte armée.
Dans son analyse académique des faits, Abdelhamid Mehri rappellera que le FLN – s’étant posé comme seul interlocuteur lors de ces négociations – avait catégoriquement refusé le fameux tryptique de Guy Mollet, à savoir l’arrêt des combats, l’élection des négociateurs et enfin l’amorce du dialogue entre les représentants des parties en conflit.Rappel également dans le même contexte de la paix des braves prônée, quelques mois auparavant, par le général De Gaulle.
L’ex-secrétaire général du parti unique – qui présentait son exposé à l’occasion de la commémoration de la journée du 19 mai, communément appelée Youm En nasr, mais aussi dans le cadre des festivités ‘’Alger, capitale de la culture arabe”, n’omettra pas de signaler que certains clans du FLN comme d’ailleurs l’état-major de l’ALN, étaient plutôt contre les négociations sus-nommées. Parlant des atrocités commises par l’OAS avant l’échéance du référendum sur l’auto-détermination, le même conférencier a ajouté que le président de l’exécutif provisoire (installé à Boumerdès) avait manqué d’honnêteté lors de cette période. Selon lui, Abderrahmane Fares qui est portant compétent sur le plan administratif, ne devait pas engager des pourparlers avec les commanditaires de l’organisation criminelle pré-citée.
Salim Haddou