Intégration à l’UA

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Le sommet du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a eu lieu, hier, à Alger. Les membres présents à cette réunion (une quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernement) ont pris la décision de la question de la finalisation du processus d’intégration du NEPAD à l’architecture globale de l’Union africaine.

Autre point discuté au sommet, celui relatif au bilan général du NEPAD depuis sa création en juillet 2001, en matière de développement, de stabilité et de partenariat avec le reste du monde ainsi que les perspectives à même de relever les futurs défis.

Dans son discours, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a insisté sur le rôle joué par le NEPAD, ses objectifs tracés, ses réalisations et ses échecs. D’emblée, il a tenu à rendre un vibrant hommage au président nigérian Obassenjo pour son “action inlassable au service du NEPAD” depuis sa conception.

Si le NEPAD est né du constat de marginalisation croissante de l’Afrique sur le plan international pour justement sortir de cette situation de sous-développement, M. Bouteflika a mis en exergue les réalisations enregistrées sous l’effet de cette organisation. Selon lui, “les taux de croissance positifs enregistrés depuis quelques années par un grand nombre des pays membres est d’une moyenne de 5,4 %” ainsi que l’élargissement des espaces de droit et de démocratie que ses gouvernements accordent une meilleure attention à la question de la bonne gouvernance et à la gestion participative.

Pour M. Bouteflika, il faut à tout prix maintenir ce processus à l’abri de toute utilisation ou manipulation “à des fins répréhensibles de coercition ou de pression”.

Néanmoins, dans son discours, le président de la République déplore les insuffisances de ressources financières locales et internationales et la nette faiblesse du capital privé et celle des investissements directs étrangers “en dépit des grandes facilités consenties”. Selon lui, les partenaires internationaux ont pris des engagements pour un accompagnement effectif dans la mise en œuvre des projets du NEPAD. Malheureusement, “ils n’ont pas été tenus comme nous l’aurions souhaité et ne sont pas toujours exempts de calculs qui servent davantage leurs intérêts que ceux du continent”, ajoute-t-il.

Par ailleurs, le président de la République a insisté sur le fait que le NEPAD a mis en relief deux réalités que le programme s’est imposé par sa pertinence, et que le NEPAD apparaît de plus en plus comme faisant double emploi avec l’action de l’Union africaine en matière de promotion du développement socioéconomique du continent. Ce à quoi les membres ont apporté leur touche.

Yassine Mohellebi

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