“Les animateurs de l’Intersyndicale appartenants au CLA, Cnapest, Satef, UGTA Bejaia et UNPEF, sont tous poursuivis pour leur activité syndicale, sur la base de plaintes du ministère de Education nationale pour obstruction et non respect des décisions de justice ; incitation à des grèves illégales, et appartenance à des organisations non reconnues et tenues de réunions non autorisées”. C’est ce qui ressort d’une déclaration parvenue, hier, à notre rédaction. » Le conseil national du CLA a recensé de graves atteintes aux activités syndicales comme c’est le cas au lycée Emir-Abdelkader où des enseignants sont convoqués sans présentations de mandats de justice et auditionnés par la police sur simple allégation transformée en plainte « , ajoute la déclaration.
En conséquence, et en guise de solidarité, le Conseil national des lycées d’Alger appelle à un forum qui se tiendra aujourd’hui au siège du SNAPAP, à partir de 14 h. Il exhorte, ainsi, les syndicats autonomes à une mobilisation effective lors du procès et à l’adoption d’une » position commune contre la répression des militants syndicaux et des enseignants en lutte « . Le CLA condamne toutes les atteintes au droit syndical et se solidarise avec tous les syndicalistes poursuivis en justice pour leurs activités syndicales, et estime que le procès contre les animateurs de l’Intersyndicale de l’éducation nationale qui s’ouvrira le 25 mars en cours, au tribunal de Abane-Ramdane, est significatif du » tout répressif « , arme privilégiée d’intimidation des pouvoirs publics.
Un peu plus loin, la déclaration nous informe que le porte-parole du CLA, Redouane Osmane a en l’espace de quatre ans, été assigné plus de quatorze fois, devant les tribunaux. Alors qu’il vient d’être innocenté pour les mêmes griefs, il y a deux mois il est traduit de nouveau avec les animateurs de l’Intersyndicale de l’éducation pour les grèves de janvier, février et avril 2006. En outre, le CLA considère que » l’instrumentalisation de la justice pour réduire l’expression du mouvement social serait un recul pour l’effectivité de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance et de la démocratie « . En effet, il ne manque pas de lancer un appel à tous les syndicats » à faire pression pour que le droit de grève soit dépénalisé et que les conflits sociaux soient régulés par la négociation », et que » seuls des cadres d’expression syndicale autonome peuvent aboutir à une réelle coalition « , termine la déclaration.
Kahina Oumeziani
