En dépit des ratissages

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Les ratissages se poursuivent sans discontinuité depuis le début de l’année 2007 dans plusieurs régions de Kabylie. L’action militaire qui a permis la neutralisation d’une dizaine de terroriste, au total, s’ajoutant là durant ces six dernières semaines au démantelement d’au moins trois réseaux de l’ex-GSPC. Mais cette nébuleuse terroriste d’obédience salafiste tente encore diaboliquement de prouver à la moindre occasion ses capacités de nuisance.

Le récent bilan de la situation sécuritaire est facile à faire, mais difficile à admettre pour 10 terroristes éliminés, plus d’une trentaine de morts (sans compter les dizaines de blessés) ont été recensés parmi les citoyens et les membres des services de sécurité. Le terrorisme ne désorme pas a-t-on constaté, particulièrement à l’est de Boumerdès, limite frontalière avec Mizrana où trois gardes communaux ont été avant-hier encore blessés suite à quatre attentats à l’explosif et au sud-est de la ville des Genêts. La lecture de la carte du terrorisme en Kabylie fait ressortir tout d’abord que le gros des actions meurtrières est l’œuvre de Katibet El Ansar. Les principaux fiefs de celle-ci sont situés dans les zones de Ghzerwal, Sidi Ali Bounab et Mizrana. Un rayon d’action s’étendant de Naciria à Tigzirt en passant par Ouled Aissa, Cap-Djinet, Sidi Daoud ou Baghlia. Ces coins de montagne et villages ruraux ont été ces dernières semaines le théâtre d’une quinzaine d’attentats à l’explosif dont cinq ont été heureusement manqués.

Les résidus d’autres phalanges comme celles d’El Houda ou En. Nour- tentent de reprendre du poil de la bête à la périphérie de Tizi-Ouzou et Draâ El Mizan

Après l’attentat spectaculaire du début de ce mois ayant tué, sept personnes, non loin de Beni-Yenni, six autres attaques synchronisées ont fait pas moins de sept blessés au total dans les rangs des services de sécurité. Chose révoltante, les désastres se ramassent à la pelle, notamment depuis les attentats à l’explosif du 13 février dernier ayant fait à Boumerdès et Tizi-Ouzou sept morts et une vingtaine de blessés. L’armée cible les principaux maquis du GSPC en Kabylie avec pour, l’exemple le quadullage constant des zones d’Ouled Boudhoukhane, Tadmait, Ouled Aissa ou Mazer. Mais les objectifs excomptés ne sont pas encore atteint. Cela s’explique selon certaines sources, par la configuration de ces zones, à relief ceinturé de dense végétation, profitant plutôt aux terroristes.

Mais l’expérience a souvent démontré que les hordes islamistes ne se déplacent que grâce à leurs complicités disposant bien sûr de téléphones portables. La collecte du renseignement sur ces dernières fait inécultablement partie des batailles décisives à livrer contre l’ex-GSPC au moment où celui-ci ne rate aucune occasion, grâce à ses relais de doguematiser d’autres jeunes avant de les faire basculer, dans la violence islamiste.

L’opinion craint à juste titre que cette mouvance sanguinaire reprenne ses forces.

Salim Haddou

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