C’est à l’occasion de la fin du trimestre que des parents d’élèves du CEM Amer Ath Chikh, venus récupérer les bulletins de leurs enfants, se sont plaints du manque de personnel au sein de l’établissement.
Ce qui n’est pas sans entraver la bonne marche du collège. “Pourtant les postes budgétaires existent”, nous dira un membre du bureau de l’APE. En dehors des chaires pédagogiques pourvues grâce au recrutement de contractuels, les autres services se retrouvent paralysés faute de personnel qualifié, comme c’est le cas du laboratoire.
“On ne peut, en toute conscience, confier des produits dangereux ou des expériences à un profane, recruté sur le tas”, avoue un professeur. L’Unité de soins (UDS) que le CEM Amer Ath Chikh a la chance de disposer fonctionne grâce au dévouement du médecin qui y est affecté dès son ouverture. Il cumule les tâches de médecin avec, elles d’un infirmier dont le rôle est si important mais qu’on n’y a pas encore affecté. Des examens de recrutement de personnel sont, pourtant, organisés périodiquement par la DE, en fonction des besoins des établissements scolaires. Or, il se trouve que certains postes attendent d’être pourvus, depuis plusieurs années. Pour les communs, l’absence d’un ouvrier professionnel et surtout celui d’un factotum qui se charge des petites réparations, se fait cruellement sentir.
Ces postes (six au total) tout comme celui d’un agent d’administration sont portés sur la carte scolaire de l’établissement, donc susceptibles d’être occupés sans problème de budget. Il appartient à ceux qui détiennent le pouvoir d’affectation, de régler ce problème qui, d’ailleurs n’est pas propre au CEM Amer Ath Chikh puisque les proviseurs de tous les établissements scolaires de la région se plaignent du manque de personnel. Si l’on pensait à recenser tous les postes vacants au niveau de la commune, on serait étonné d’apprendre que même si on ne résolvait pas la question de l’emploi, on rendrait tout de même service à un certain nombre de chômeurs. Les demandes ne manquent pas, au contraire. Les établissements scolaires ainsi que la direction de l’Education en regorgent et continuent d’en recevoir tous les jours.
Aïn El Hammam est l’une des rares communes où, en dehors de l’administration et à un degré moindre le bâtiment qui offre quelques postes de temps à autre, les autres secteurs, particulièrement l’industrie, n’ont pour ainsi dire, pas droit de citer.
Alors si l’administration s’y met aussi pour réduire les postes de travail, l’exode rural n’est pas près de s’arrêter.
Nacer B.
