Création d’un centre de vie à Annar Oudjilbane

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La commune de Tadmaït est bénéficiaire de 17 libellés d’opérations renfermant 32 projets rentrant dans le cadre du PPDRI. Ces différentes opérations seront réalisées en PCD et PSD par la wilaya qui est porteur de projet dont le thème fédérateur est : “Modernisation et/ou réhabilitation d’un village, amélioration de la qualité et des conditions de vie en milieu rural”. Pour le premier thème qualifié “d’investissement à usage collectif”, ce sont les villages “Igherviyen” qui seront touchés par ce projet. Remontant durant la période coloniale, ces villages ont été complètement désertés par leurs habitants qui ont abandonné leurs maisons et leurs terres. Certains ont pu regagner leurs maisons après l’indépendance mais ils devaient les quitter, encore une fois, suite au terrorisme. Une certaine accalmie ressentie ces derniers temps donne envie à ces habitants de retrouver les lieux de leur enfance. Mais les conditions de vie dans ces endroits abandonnés depuis des années deviennent plus pénibles d’ailleurs. Les causes sont nombreuses: habitations totalement détruites, éloignement du village le plus proche : Aït Ouarezedine, insistance d’infrastructures de base, inexistence de toute viabilisation entre autres. Devant l’insistance des comités de villages qui émettent le vœu de se regrouper “dans un centre de vie à créer au lieudit “Annar Oudjilvane”, l’Etat semble mettre le paquet pour satisfaire le souhait de ces populations qui voudraient absolument retourner sur les lieux et vivre sur les hauteurs. Le comité technique de daïra qui adhère entièrement aux propositions de ces ménages a d’ores et déjà préparé une ébauche de projets, en collaboration avec les comités des villages concernés. Il s’agit des travaux de voiries d’éclairage public, adduction d’eau et réhabilitation des réseaux existants, assainissement, salle de soins, gestion et traitement des ordures, réaménagement scolaire, école, équipements scolaires, installations électriques, logements ruraux, salle de prière, dallages et bordures de trottoirs. En somme, c’est tout un village à créer qui regroupe un minimum de 50 ménages. Toutes les directions de wilaya seront de la partie pour un montant global de 12 milliards et 490 millions de centimes à injecter sur le massif de Sidi Ali Bounab qui se métamorphosera. Un deuxième projet est attendu à Tadmaït. C’est un investissement à usage individuel au village Aït Saâda qui reste à finaliser. Il portera sur la création de plusieurs emplois. Un travail extraordinaire a été entrepris avec les futurs bénéficiaires qui ont opté pour l’élevage ovins, basse-cour, plantations d’arbres fruitiers, acquisition de matériel artisanal, élevage de caprins, entre autres. Déjà, on nous avance qu’il y a 139 demandes pour ce projet. C’est dire l’intérêt portée par ces jeunes chômeurs qui n’ont pas d’autre alternatives. Faudrait-il que les banques se mettent de la partie ? A qui profitera le blocage au niveau des banques ? Il serait plus judicieux de débloquer toutes les situations jugées “faisables” pour une meilleure stabilité de cette frange de la société qui ne demande pas la lune. Notons que ce projet est confirmé. Au village Benbakour (commune de Draâ Ben Khedda) il a été retenu, en PCD, la réalisation d’une Maison de jeunes.

Mohand N’Tighilt

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