L’aile réfractaire du FFS reprend du service. C’est du moins, ce qui ressort de la nouvelle réunion, tenue samedi dernier à Alger, et qui a regroupé pas moins de six fédérations du parti. Les contestataires d’Alger, de Tizi, Bgayet, Bouira, Boumerdès et Sétif se sont donc remis à fortifier leur action, en faisant d’abord le point sur la situation actuelle au sein du FFS, puis en adoptant une résolution unanime, dans laquelle les dissidents des six wilayas présentes ont exprimé leur satisfaction vis-à-vis de la décision de boycott des législatives, prise par Hocine Aït Ahmed il y a moins d’un mois.
Pour les conclavistes d’Alger, il s’agit, là, d’un succès retentissant, en ce sens que le boycott de ce scrutin était le cheval de la bataille de leur mouvement. “En optant pour le boycott, il (Aït Ahmed) à implicitement accrédité les contestataires. Je pense qu’il commence à comprendre !”, nous confiait, hier, un des participants à la réunion, qui ajoute, confiant, que le dernier message parvenu de Lausanne conforte aisément nos positions puisqu’ “à bien le décrypter, il est parfaitement à notre profit…”.
Toujours est-il que le vent de dissidence qui souffle sur les structures du FFS semble avoir de beaux jours devant lui. D’ici vendredi prochain, les mêmes fédérations (auxquelles s’ajouteront celles d’Oran, M’sila, Batna, Khenchela et Oum El Bouaghi) se réuniront encore une fois, pour une autre séance d’évaluation mais aussi pour entériner les résolutions nécessaires pour la poursuite du “mouvement”. Dans cette optique, les mécontents du FFS comptent organiser, d’ici les législatives un grand rassemblement auquel prendront part les membres fondateurs du FFS, les anciens de 1963 ainsi que tous les cadres écartés du parti. Une rencontre qui aura comme seul objectif d’expliquer à ces grosses pointures du FFS le pourquoi et les objectifs d’un tel mécontentement, et élargir du coup les ondes du mouvement.
Les fédérations qui “n’ont pas encore compris la chose” seront également conviées à ce rendez-vous, nous a-t-on annoncé, hier, parmi les dissidents de Tizi.
Ahmed B.