Médecines traditionnelles : le bon et le mauvais

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Rien d’étonnant que les Algériens éprouvent de l’engouement pour la médecine traditionnelle : ils ne font que suivre la tendance universelle d’un retour vers la nature et tout ce qui s’y rapporte.

Cependant, quand certains pseudo thérapeutes prétendent posséder les remèdes qu’il faut pour ‘’guérir’’ l’hypertension artérielle ou le diabète, hélas, maladies incurables, il y a quelque chose qui ne va pas. Quand on voit, aussi bien dans les campagnes que dans les villes, des phlébotomistes, armés de rasoirs, pratiquer la saignée (ou hidjama), sans avoir de compétences en matière de chirurgie, ni d’antisepsie, on frémit.

Certains patients, qui font confiance à ces faux médecins, mettent parfois leur vie en danger : plus d’un, qui a remplacé le comprimé hypoglycémiant ou, pire, la piqûre d’insuline, par un ‘’breuvage’’ concocté par l’herboriste, a frôlé le coma, un autre, séduit par la ‘’médicament naturelle’’ a failli faire une attaque cardiaque etc. etc.

Qu’une plante, qu’un procédé naturel aide à faire baisser le taux de sucre dans le sang, c’est une réalité mais qu’il remplace l’hypoglycémiant est une autre. Il n’y a pas de doute que les plantes possèdent des pouvoirs curatifs mais les agents sont en dose si infime qu’il faut procéder à des procédés d’extraction sophistiqués. Beaucoup de médicaments manufacturés sont issus de ces extractions.

Nos grands-mères et nos grands-pères savaient soigner beaucoup de maux, mais hélas, ils ne guérissaient pas certaines maladies que la science jusqu’à présent ne peut que traiter. Prétendre le contraire, c’est faire acte de charlatanisme !

S. Aït Larba

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