La Dépêche de Kabylie : Quel bilan tirez-vous de votre action et de l’effectif dont vous disposez après avoir passé un mois à la tête de l’équipe ?
Abdelkrim Bira : Quand un entraîneur arrive dans une équipe, il doit obligatoirement prendre connaissance de deux choses. L’état d’esprit du groupe et la forme physique des joueurs.
Une fois l’évaluation de ces deux paramètres faites, on établit un plan de travail qui nous permet de palier les éventuelles défections décelées.
Aviez-vous procédé ainsi en prenant en main vos fonctions à la JSMB ?
Bien évidemment, ce n’était un secret pour personne que les joueurs de la JSMB étaient très affectés sur le plan moral après leur élimination prématurée en Coupe d’Algérie, survenue il faut le dire après une série de contre-performances en championnat aussi. C’est ce que j’ai pu d’ailleurs constater dès mon premier contact avec eux. Il m’a fallu donc un grand travail psychologique pour pouvoir les redynamiser. J’ai beaucoup communiqué avec eux, histoire de les aider à évacuer cette tristesse et Dieu merci petit à petit les choses ont repris en grande partie leur cours normal.
Sur le plan physique ?
Mon arrivée, si vous vous souvenez, a coïncidé avec la trêve de trois semaines dont l’équipe avait bénéficie, suite au report des deux rencontres face au PAC et face à la JSK. Cela m’a permis de tracer un programme spécifique et les joueurs se sont montrés très appliqués et ont entièrement adhéré à notre plan de travail, même si le véritable test d’évaluation demeure la compétition.
Justement, votre première sortie s’est soldée par un match nul face au PAC. Etes-vous satisfait du résultat ?
Satisfait ! Non, mais je ne suis pas déçu non plus. Car un point du match nul à l’extérieur est toujours bon à prendre, même si au bout, j’aurais aimé revenir avec les trois points de la victoire. J’espère tout de même que ce point acquis, il faut le dire face à une équipe accrocheuse du Paradou permettra à mes joueurs de reprendre confiance. D’ailleurs ma plus grande satisfaction est au niveau de la production de mon équipe qui a montré un visage très positif en dépit d’une pelouse gorgée d’eau.
Avec ce match nul, la JSMB reprend sa deuxième place en compagnie de la JSK, et à cinq longueurs du leader. Pensez-vous que votre équipe est en mesure de terminer sur le podium ?
Plus on avance, plus ça devient difficile. Mais c’est à nous d’assumer notre rôle, la tâche ne sera guère aisée face à des concurrents très expérimentés, mais je pense que la JSMB, de cette saison, a démontré qu’il faudrait compter sur elle. Tenez, par exemple face au leader. Elle a pris 4 points contre seulement 2 pour Sétif sur les 6 possibles. Cela est important sur le plan mental.
Votre équipe est appelée, à partir de ce jeudi, à disputer trois matches en une semaine, l’ASMO, la JSK et le CRB… Comment appréhendez-vous cela ?
C’est une situation qu’il faudrait gérer en mettant en place un programme de travail adéquat. Je pense que nous disposons d’un riche effectif composé de joueurs expérimentés et d’égale valeur pour la plupart d’entres eux. Il suffit donc de bien savoir utiliser les atouts. Cela dit, généralement, trois rencontres en une semaine demeure une mission difficile, il est préférable de gérer match par match.
L’attention des supporters bejaouis est focalisée par le derby face à la JSK…
Même si en partie, je dois comprendre cette passion qui anime nos supporters, je préfère d’abord gagner face à l’ASMO, tout en regardant la JSK et le CRB s’affronter avant de parler de cette confrontation. Beaucoup de données pourraient changer d’ici-là.
Mais comme vous le savez, cette rencontre est un peu particulière pour les fans…
Oui je le sais très bien et on fera de notre mieux pour leur procurer de la joie à chaque match. Mais notre objectif est de rester concentrés sur notre sujet tout au long des rencontres qui nous restent à jouer pour pouvoir atteindre notre objectif ; celui de permettre une participation internationale à ce prestigieux club, et ce pour la première fois de son histoire.
Entretien réalisé par Amine Kaci