La problématique de l’éthique médicale est le thème du premier séminaire algéro-français qui s’est tenu durant deux jours (29 et 30mars) au Palais de la culture à Alger. Ce colloque a été organisé par le Doyen de la faculté de médecine d’Alger, en collaboration avec la faculté de médecine d’Amiens (France), le Conseil national d’éthique des sciences de la santé et la Ligue internationale pour l’éthique médicale.
Cette rencontre a mis en relief trois problèmes principaux, considérés comme des sujets d’actualité : la transplantation d’organes, le diagnostic anténatal et les essais thérapeutiques. Pour arriver à une meilleure sensibilisation, les participants tentent de faire bouger les choses par le biais de ce type de rendez-vous. Ce colloque a été organisé sous le haut patronnage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Plusieurs années sont passées après la première création du code d’éthique qui n’a toujours pas atteint les objectifs escomptés par ses créateurs, tant sur le plan de l’information qui est jugée limitée, qu’au plan de son application pour en faire un véritable code d’honneur pour le médecin.
Les participants à ce séminaire ont tenu à approfondir des thèmes aussi importants que la greffe des organes qui reste un sujet crucial pour la population d’une façon générale et les malades particulièrement, et ce, dans la mesure où la culture du don d’organes demeure limitée en Algérie.
Par ailleurs, il a été abordé la question de l’enseignement de l’éthique médicale au sein des facultés de médecine d’Algérie, considérée en tant que point important, puisque permettant au médecin d’avoir les compétences morales
» pour qu’il soit formé et qu’il ait la compétence morale requise. Il faut lui donner les moyen de les acquérir d’abord, de les conserver ensuite », a estimé le Pr Addara, doyen de la faculté de médecine d’Alger et président de ce séminaire.
En outre, pour ce qui est de la participation française, elle a consisté en des communications sur les thèmes de l’éthique et les transplantations d’organes, l’éthique et le diagnostic anténatal, la pédagogie de l’éthique médicale, l’éthique et la thérapeutique. Les débats autour de ces sujets ont été animés par les professeures Jean-Tchaoussoff, Jean Charles Boulanger et Alain Abbas Safavian. Cette participation a pour objectif d’enrichir l’expérience algérienne dans les domaines de transplantation d’organes et de l’enseignement de l’éthique au sein des facultés. Ce premier séminaire a pour but de vulgariser le sujet de la greffe d’organes et surtout de mieux informer et sensibiliser l’opinion publique. D’autres colloques seront organisés, notamment, dans la capitale et d’autres régions d’Algérie.
Kafia Ait Allouache