La gestion et le développement des espaces verts en projet

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Les espaces verts jouent un rôle très important dans la vie des hommes, ils permettent la préservation de l’équilibre écologique et climatique. L’Algérie, à l’instar de beaucoup de pays émergents, manque d’une politique claire et responsable pour parvenir à la sauvegarde et la promotion des ces espaces vitaux pour la santé publique.

Afin de mettre en place une véritable politique pour, d’un coté, instaurer un réseau vert au sein de nos milieux urbains et de l’autre préserver la qualité de notre cadre de vie et promouvoir notre patrimoine d’espaces verts déjà existants, Chérif Rahmani, ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, a initié un projet de loi qui fixe  » les règles de gestion, de protection et de développement des espaces verts dans le cadre du développement durable « , a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse qu’il a animée, hier, au siège du ministère. Le projet de loi en question a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée populaire nationale en séance plénière, le 27 du mois écoulé, a avisé l’orateur.

Le projet de loi a pour objectifs  » d’améliorer notre cadre de vie urbain, d’entretenir et d’améliorer la qualité de nos espaces verts existants, de promouvoir la création d’espaces verts de toute nature et de faire de l’introduction d’autres dans tout projet de construction, une obligation prise en charge par les études urbanistiques et architecturales publiques et privées « , a annoncé le ministre.

Le projet de loi comprend 42 articles, il catégorise les espaces verts, identifie les obligations de leur classement et les autorités de gestion et fixe les prescriptions de préservation. La loi prend également en charge la gestion et le développement des espaces verts et institue des normes et des coefficients d’espaces verts par ville, qu’elle soit urbaine ou habitations particulières, car notre pays est très loin du ratio moyen international qui prévoit 10 mètres carrées/habitants, en Algérie, le ratio moyen arrêté est 1,5 mètre carrée/habitant, ce qui appelle à une politique sérieuse et sereine pour remédier à ce déficit en la matière.

Pour asseoir et stimuler la culture des espaces verts, le projet de loi institue un prix national de la ville verte, une manière d’encourager et de sensibiliser les autorités locales sur l’importance des ces espaces.

Dans le chapitre des dispositions pénales, le projet de loi prévoit des sanctions pour toutes les atteintes qui portent préjudice aux espaces verts. Pour ce faire, des agents de la police judiciaire et des fonctionnaires dûment mandatés agissent en vertu des pouvoirs qui leur sont conférés par cette présente loi et sont habilités à rechercher et constater les infractions aux dispositions de cette loi. L’article 14 de la loi prévoit la punition d’un emprisonnement de six mois à un an et une amende de cinquante mille dinars (50.000Da) à cent mille dinars (100.000Da), toute infraction aux dispositions de cet article, il prévoit aussi de porter au double cette peine en cas de récidive. La loi punit les infractions selon l’ampleur des dégâts et les préjudices causés.

L’état actuel de nos jardins et espaces verts censés être des lieux de relaxation et de tranquillité, notamment dans une capitale étouffée par la pollution et le bruit, se prête fortement à l’insécurité car désertés par les familles et par conséquent, ils sont devenus des lieux de débauche et d’incivisme. A cet effet, les autorités concernées doivent, dans les meilleurs délais, redonner à ces lieux leur véritable vocation longtemps ignorée.

Mohamed Mouloudj

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