l Malgré les assurances du gouvernement quant à la prise en charge du manque à gagner des transformateurs, la crise du lait est de plus en plus aiguë, dans la wilaya de Béjaïa où il devient quasiment impossible de trouver cette denrée des plus demandée surtout pour les enfants.
Après l’arrêt des principales unités privées (Djurdjura, La Vallée et El Kseur), le marché n’est plus desservi que par l’abnégation de l’unité publique d’Amizour qui, au nom de l’urgence est passée outre les objectifs de rentabilité.
Seulement celle-ci éprouve les pires difficultés à se hisser au niveau d’une demande qui s’avère bien plus importante que ses capacités.Pis, après avoir hissé sa production à 30 00 litres par jour, ce qui demeurait largement insuffisant, la laiterie publique a brusquement révisé celle-ci à la baisse. Depuis jeudi, cette production est volontairement fixée à 12 000 litres par jour. Aussi, curieux que cela puisse paraître, cette baisse survient en écho à une injonction du holding Giplait, propriétaire de l’unité, selon une source proche de la laiterie. Faisant fi de l’exceptionnalité de la conjoncture, le holding aura enjoint à la direction de l’unité de s’en tenir à son plan de charge normal.
Ainsi, seulement 12 000 sachets de lait sont mis sur un marché qui est évalué à 320 000 soit à peine 4% de la demande. Une situation des plus désastreuses d’autant plus que malgré les récentes assurances du ministre des Finances, les trois autres producteurs privés implantés dans la wilaya, ne semblent pas prêts à relancer leur machine avant d’avoir vu la couleur de l’aide de l’Etat.
M.B.
