» Nous tiendrons nos engagements  »

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La Dépêche de Kabylie : Une idée largement répandue par les pouvoirs publics consiste à répéter à l’envie que la wilaya souffre d’un déficit chronique en entreprises de réalisation. Est-ce votre avis ?M. Riadh Benrais : Il faut ramener le problème à ses justes proportions. Si vous visez les grosses entreprises de réalisation capables de plan de charge important, je vous répondrai par l’affirmative. A l’opposé, les petites entreprises existent et c’est avec elles que nous travaillons. A l’OPGI, nous avons opté pour le morcellement ou ilotage qui consiste à mettre sur un projet donné plusieurs entreprises. C’est ainsi que nous avons pu relancer 1425 logements à l’arrêt et lancer 1350 autres au titre du plan quinquennal sur un ensemble de 2000. Les grosses entreprises dans la majorité des cas marquent leurs préférences pour les gros projets. Les entreprises étrangères Chinoises ou Turques s’inscrivent dans la même logique. Vous l’avez peut être remarqué, seul le secteur du bâtiment est en butte à des problèmes de réalisation. Le secteur des équipements (université d’Aboudaou par exemple) ne rencontre aucune difficulté. D’aucuns parlent d’ostracisme qui frappe la wilaya. En clair, cela veut dire que les entreprises d’autres régions du pays dans un boycott qui ne veut pas dire son nom, refusent de venir à Béjaia. Qu’en est-il exactement ? Rien n’est plus faux. Il n’y a en vérité aucune raison pour que les entreprises d’Alger, de Sétif ou d’ailleurs refusent de gagner de l’argent. Seulement, je le répète : les entreprises d’une certaine envergure ne sont pas intéressées par des tranches de 100 logements. Cela d’une part, d’autre part, dans le cadre du gigantesque programme d’un million de logements, il n’y a pas une seule entreprise qui n’ait pas de plan de charge important, répartis sur cinq ans.La presse rapporte au quotidien une pile de déclarations d’infructuosité. N’est ce pas là un signe évident que quelque chose ne tourne pas rond dans la sphère du bâtiment ? L’infructuosité touche surtout les marchés de plus de 200 logements. Pour notre part, ayant opté pour l’ilotage nous ne sommes pas concernés par ce phénomènes. N’y a t-il pas un problème de coût du bâti à Béjaia qui serait en inadéquation avec les dures réalités du terrain ? Les prix sont ceux en vigueur sur le plan national. Nos avis d’appel d’offres visent la mise en concurrence des entreprises locales dans le strict respect du cadre du marché. Pensez-vous être en mesure d’arriver à bon port à l’échéance 2009 ? Nous tiendrons nos engagements. Il nous reste à réaliser la nouvelle ville à Sidi Ali Lebhar. Nous expérimenterons à l’occasion un nouveau système de réalisation : l’habitat intégré qui sera lancé en un seul avis d’appel d’offres et qui consistera, en la réalisation de logements, des équipements et autre infrastructures. L’envergure du projet attirera, nous en sommes convaincus, beaucoup de monde, société étrangères y compris.

Entretien réalisé par Mustapha Ramdani

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