Un marocain intermédiaire entre salafistes algériens et marocains

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Douze ans de prison ferme pour le dénommé « C.A », citoyen marocain agé de 25ans, étudiant à Montpellier, jugé coupable d’adhérer à un groupe terroriste armé et de commettre des délits de violence et d’atteinte à l’ordre publique.

Mis en arrêt depuis le 12 février 2005 dès son arrivée sur le territoire national après qu’il eut été signalé par des services de sécurité étrangers, ce terroriste a été jugé, lundi, par le tribunal criminel d’Alger. La défense a avancé que le programme « Fatma » consistant à construire un réseau d’information entre salafistes algériens et marocains ne doit pas constituer une pièce à conviction étant donné que ce n’est qu’un programme tiré d’internet pour sa thèse de fin d’études. Quant au fait que l’accusé ait contacté le terroriste « Abou Yasser A’ssayef », la défense prétend que ce contact a été établi sans la moindre connaissance de l’accusé er de l’identité de son correspendant. Le procureur général, quant à lui, a requis une peine de 15 ans contre l’accusé. Le première conclusion à tirer de ce procès est claire: quand on entend parler d’un terroriste condamné à une certaine peine de prison, c’est toujours des anonymes, de jeunes égarés ayant commis des délits mineurs, des aventuriers bourrés d’illusions et de convictions envenimées. Quant aux grosses têtes, les commanditaires de la terreur et les géniteurs du danger, ils sont tous cachés quelque part, à Londres, « réfugiés politiques », grands hommes politiques et hommes d’affaires, éditeurs de journaux dits « religieux », pseudo-écrivains et muftis…etc. C’est connu depuis toujours que quand on veut éliminer une mauvaise herbe, il faut commencer par les racines, les brûler et en effacer toute trace. Si l’on continue à s’en prendre aux petits « disciples » en ignorant l’origine du mal, le problème subsistera toujours et ne manquera de croître avec le temps.

Beaucoup de dépassements sont commis au nom de la démocratie. L’interruption des législatives de 1991 est la seule démarche efficace qu’a connue notre historique de « la lutte contre le terrorisme ». Après, il y a eu tout un retour à la décadence avec les fameux « Concorde civile » et « tutti frutti » qui furent une chance pour cet arbre maudit de se régénérer, de renaître de ses cendres, de polluer la terre avec sa sève venimeuse et répandre sur le ciel bleu du pays ses feuilles tachées de sang, absorbant la lumière pour semer l’obscurité et éteindre les étoiles… Une photosynthèse de la mort !

S. H.

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