“Le TRB, est ouvert à tous”

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La Dépêche de Kabylie : M. Omar Fetmouche, la pièce théâtrale du Théâtre régionale de Béjaia (TRB), « Le Fleuve détourné  » connaît un énorme succès lors de toutes ses présentations. Cela est-il dû à la renommée du défunt écrivain Rachid Mimouni, qui en est l’auteur ou bien à la qualité de la mise en scène, ou bien tout simplement à la soif du publique, qui s’intéresse de plus en plus au quatrième art ?

Omar Fetmouche : A vrai dire, le succès de la pièce revient à tout ce que vous venez de dire. Lorsque l’on a une pièce théâtrale, adaptée d’un très grand romancier en l’occurrence le défunt Rachid Mimouni, très connu dans la littérature algérienne, en plus d’une très bonne adaptation, de quelqu’un qui a roulé sa bosse dans les écritures et l’adaptation des textes qui est Omar Fetmouche, ( lui-même), ainsi que la mise en scène réussie par Hamida Ait El Hadj, très connue sur la scène du théâtre nationale et qui est arrivée à faire de très bon spectacle, en plus de la musique et d’une scénographie signée Zaboub, on est condamné à faire de très bons spectacles.

De par votre qualité de spécialiste du IVe Art, peut-on dire réellement que c’est le grand retour du théâtre national ?

Ecoutez, nous sommes au Théâtre national pour voir la pièce théâtrale  » Achwak essalem  » de Toufik El Hakim du théâtre régionale d’Oran. L’on constate que les citoyens viennent en grand nombre.

Ce qui veut dire que le public a besoin des pièces de théâtre de qualité. Les citoyens viennent en permanence, ces derniers temps, parce que il y’a de plus en plus de productions.

Cela devient une habitude et l’habitude peut se produire sous forme d’instinct, parce que les gens aiment le théâtre. Nous avons un public merveilleux à travers le territoire national, c’est pour cela que je pense qu’il faut produire des spectacles d’avantage et ainsi intéresser le public de plus en plus.

Le citoyen se pose souvent la question des prix des tickets, qui n’est pas à la portée du large public.

Omar Fetmouche : C’est vrai que le public se pose la question des prix. De l’autre côté, il y’a aussi la qualité des spectacles et des prestations faites. De notre côté, on essaye d’être dans les normes. Par exemple, au théâtre de Béjaia, on ne dépasse pas les 100 DA le ticket. et puis, soyons un peu logique.

Que représente ce prix ? Si l’on compare au prix d’un match de football par exemple qui va de 200 à 400 DA.

Je pense que le prix de 100 à 150 DA, c’est pas. Il faut simplement faire un peu d’efforts pour la culture, d’autant plus qu’on ne va pas au théâtre chaque soir.

Dans un passé récent, il a été question de baptisation du théâtre régional de Béjaïa au nom du défunt dramaturge, Abdelmalek Bouguermouh, en sa qualité de fondateur du TRB de Béjaïa. Qu’en est-il au juste ?

Eh bien, le théâtre régional de Béjaïa sera baptisé au nom du défunt Abdelmalek Bouguermouh. Nous avons pu avoir des contacts avec la wilaya de Béjaïa. Je pense que l’unanimité est faite. Et dès que on aura terminé les travaux de rénovation, le théâtre régional de Béjaïa sera baptisé en hommage à Abdelmalek Bouguermouh.

Cependant, depuis que je suis au théâtre régional de Béjaia, en 2004, j’ai dit qu’il faut ouvrir l’espace à tous ceux qui veulent produire et faire des merveilles.

Depuis, plusieurs talents sont venus et produit des pièces théâtrales, dont moi-même, Hamida Ait El Hadj, Omar Guendouze, El Mouhoub.

Djamel Abdelli va bien tôt monter un spectacle. Actuellement, nous avons l’italien Lucara Daiili qui va produire une pièce théâtrale, avec des assistants du théâtre de Batna et de Sidi Belabbes qui travaillent avec lui.

Le théâtre régionale de Béjaia est ouvert à tout ceux qui veulent apporter un plus.

Entretien réalisé par Amar Chekar

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