Après l’avoir fréquentée pendant environ deux ans, période pendant laquelle il s’est adonné à des attouchements et à des pratiques de la sodomie sur sa victime dans différents endroits à Kherrata, dont notamment, la forêt des oliviers, l’accusé décide, avec promesse de mariage, de passer à la vitesse supérieure en lui faisant perdre sa virginité. C’est cette affaire de viol de mineure de moins de 16 ans que le tribunal criminel près la cour de Béjaïa a eu à examiner, hier, à hui clos. Mettant en exergue le fait que la victime n’avait encore que 16 ans au moment des faits, le représentant du ministère public a requis la peine de 12 années de réclusion criminelle. Mais faisant bénéficier l’accusé de larges circonstances atténuantes, le président du tribunal n’a retenu, contre lui, que 3 ans de prison ferme. La genèse des faits remonte au mois de Ramadhan 2003, quand l’accusé B. H., âgé de 21 ans fait la connaissance de la victime, M. S., âgée de 14 ans et quelques mois qui était alors élève dans un CEM à Kherrata. Selon, des dispositions, concordantes recueillies par le juge d’instruction, le jeune garçon et la jeune fille se sont alors mis à se fréquenter de manière assidue. Ils se donnaient souvent rendez-vous dans les endroits déserts de Kherrata, comme le vieux cinéma et la forêt des oliviers où les flirts se terminaient par la pratique de la sodomie. Et deux ans après la première rencontre, soit quatre jours avant le Ramadan 2005, dans les locaux du vieux cinéma, le garçon en promettant mariage et autres merveilles, réussit à convaincre sa partenaire à se “donner” entièrement à lui. Le procès-verbal du juge d’instruction fait d’ailleurs mention du consentement de la jeune fille. Assurée par deux avocats, la défense a axé sa plaidoirie sur deux points essentiels. Le premier est que la victime avait plus de 16 ans au moment des faits qui sont reprochés à l’accusé, le deuxième est que la victime étant maintenant mariée et femme au foyer, il n’y va de l’intérêt de personne de donner de la publicité à l’affaire par la condamnation de l’accusé. Elle plaidera aux termes de son intervention les circonstances les plus larges en faveur de son mandant.
B. Mouhoub