Hommage à Hnifa

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Depuis samedi, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri abrite des activités culturelles à la mémoire de la diva de la chanson kabyle, Hnifa.

Une exposition très riche en coupures de presse et en photos est proposée par l’archiviste de la chanson, Mohamed Chami.

Par ailleurs, l’association culturelle Issegh de Souama, organisatrice de l’événement, prévoit des pièces théâtrales : “Dagujil Baba s Yella” et “Ger rray dyir rray”.

Une conférence sur la vie de Hnifa sera animée par Ali Boudjelli, suivie d’un montage poétique “Ger wurghu d’tegrest”.

Les festivités seront clôturées par un gala artistique. De son vrai nom, Ighil Larbaâ Zoubida, Hnifa est née le 4 avril 1924 à Ighi Mahni dans la région d’Azeffoun.

Elle était la cadette d’une famille composée de cinq filles et de deux garçons. Depuis sa tendre enfance Hnifa affectionnait le chant.

C’est Chérifa qui l’incita à chanter alors qu’elle était femme de ménage. C’était dans les années 50 à la radio. Elle sera aidée par Mustapha Hasni, artiste à la radio. En 1952, elle débarque chez cheikh Nordine à la chaîne kabyle de la radio d’Alger.

Elle réussit avec succès son test. Elle prend le surnom de Hnifa. En 1953, premier enregistrement aux studios. Pathé Marconi, avec sa première chanson Lah ya rebi ferredj. En 1958, avec Bahia Farrah, elle participe à la chorable de Cherif Kheddam dans la composition des chansons Djurdjura, Nadia…

Elle chante aussi avec Taleb Rabah dans Iffuk zit. En 1959, elle enregistre ses célèbres chansons dont Yidem yidem.

Elle connaît un triomphe particulier avec Kamel Hammadi qui lui écrit ses chansons.

Sa vie privée contrastait avec ses succès. En 1963, elle chante pour la première fois au Théâtre national algérien avec Fadhila Dziria et participe dans une tournée au sud algérien avec Abdelhamid Ababsa.

En 1973, elle interprète un rôle secondaire dans le célèbre feuilleton El Hariq de Mustapha Badie. Avec cheikh Nourdine, elle participe à une série télévisée : Les cheveux du soleil. Le 2 novembre 1978, elle se produit pour la dernière fois en public à la Mutualité de Paris avec Slimane Azem, Idir et Ferhat Imazighen Imula.

Elle mourut terrassée par la maladie et la désespérance le 23 septembre 1981. Sa dépouille reste un mois à l’hôpital avant d’être enterrée dans un cimetière de la banlieue parisienne.

Son corps fut exhumée par sa fille avec l’aide de plusieurs artistes tels Slimane Azem, cheikh Nordine et Kamel Hammadi.

Elle est enterrée une seconde fois à El Alia (Alger) le 19 novembre 1981 son tombeau a été érigé 40 jours plus tard par un groupe bénévole à l’initiative de Abdennour Abdesselam avec l’aide de Cherif Kheddam.

Moh Sam

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