Des colleurs d’affiches nocturnes bien particuliers

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C’est à vingt-deux heures, lundi soir, qu’un militant d’un parti rentrant tard chez lui, a surpris trois individus en train de déchirer les affiches de leurs adversaires pour coller les leurs à leur place. Profitant de ce que la ville soit déserte à cette heure-ci, nos noctambules à bord d’un véhicule n’ont eu aucune difficulté à accomplir leur besogne.

“Pour éviter d’envenimer la situation, je les ai mis en garde de ne pas toucher aux affiches de ma formation politique”, nous rapporta-t-il.

La loi est pourtant claire concernant les horaires et les lieux d’affichage. En ville, c’est l’anarchie. Tous les posters des candidats sont concentrés au niveau de la place dont tous les murs sont bariolés. Le paradoxe vient du fait que les panneaux d’affichages restent désespérément vides… Aussitôt collées, les affiches sont arrachées. “La seule solution de les garder et éviter, ainsi “aux saboteurs” de les atteindre, est d’utiliser une échelle pour les mettre hors de leur portée”.

Les responsables de partis que nous avons joint nous expliquent qu’ils sont au fait des dispositions de la loi et que s’ils boudent les panneaux réservés à l’affichage, c’est pour deux raisons : La première en est que la surface réservée à chaque parti est si réduite qu’on ne peut y coller un poster sans déborder sur les cases des autres candidats. Par ailleurs, les panneaux sont installés dans des endroits peu fréquentés. C’est ce qui explique cette concentration d’affiches au niveau de la place du centre de Aïn El Hammam (ex-Michelet).

Sortis de ces lieux, rien n’indique qu’une élection de l’importance des législatives se prépare. Plus on s’éloigne du centre-ville, plus les murs redeviennent propres. A Ath Bouyoucef, et sur la route qui y mène, le nombre de posters peut se compter sur les doigts d’une seule main, comme si la campagne électorale ne concernait que Aïn

El Hammam-ville.

Nacer B.

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