“Le renforcement des droits sociaux est un gage pour la démocratie”

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A l’occasion du 1er Mai, journée internationale des travailleurs, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a rendu public une déclaration, dans laquelle il est noté que « les travailleurs algériens constatent chaque jour que la logique économique du gouvernement d’inspiration néo-libérale a entraîné une détérioration brutale des conditions d’existence des salariés et de leur niveau de vie ». Plus loin encore, le CLA, remarque que les inégalités et la ségrégation sociale, la baisse du pouvoir d’achat, et autres problèmes que rencontrent les salariés « font émerger une nouvelle conscience sociale et une contestation de la précarité ». Selon le CLA, les débrayages qu’ont connus les différents secteurs, à savoir, l’enseignement, dans tous ces paliers, les médecins généralistes, les pilotes…. renseignent sur l’état déplorable que vivent les travailleurs algèriens

Par ailleurs, les syndicalistes du Conseil des lycées d’Algérie n’ont pas ménagés le ministre de l’Education nationale quant à la loi d’orientation scolaire qui stigmatise la démocratisation de l’enseignement qu’il a élaboré.

A cet effet, ils considèrent que c’est une manière de « supprimer l’enseignement technique, introduire la marchandisation du livre, diminuer l’offre pédagogique et tirer vers le bas l’égalité des chances».

D’autre part, le CLA s’insurge contre « l’instrumentalisation » des magistrats pour briser « les mouvements de grève engagés en dernière limite par les travailleurs », afin, ajoute t-il, « de faire entendre leurs revendications légitimes ».

Les dispositions sévères de suspensions des travailleurs, les poursuites judiciaires injustifiées contres les grévistes ainsi que les licenciements de syndicalistes, sont entre autres points relevés par le CLA.

Les rédacteurs de la déclaration dénoncent « le climat de répression sociale et l’hostilité des pouvoirs publics qui tentent, par la menace et la force, de neutraliser les conflits du travail ». Enfin, ils affirment que le renforcement des droits collectifs des salariés « est un gage pour la démocratie ».

Mohamed Mouloudj

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