Sur fond de contestation

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l La conférence animée par les candidats de citoyenneté dont Beza Benmansour, Khodir Benouaret et Farès Oudjedi au Centre culturel Malek-Bouguermouh d’Amizour le jeudi passé a connu des moments chauds dans une salle comble où des jeunes réclament du Mouvement citoyen s’en sont pris aux conférenciers les accusant d’avoir “trahi” le code d’honneur du mouvement. C’est au moment où Benmansour, tête de liste, développait le volet économique que la salle s’agite et une partie de l’assistance veut en découdre avec les animateurs. Le calme n’est revenu qu’une fois promis un débat pour la fin de cette rencontre. Les conférenciers refusent par ailleurs qu’ils soient traités comme délégués puisque, disent-ils, leur présence ici est sous la casquette de candidats.

Des intervenants refusent de faire cette part des choses n’ont pas cessé d’accuser ces délégués d’avoir “mis à mort le mouvement par un dialogue creux avec le pouvoir”, pour arriver enfin à se présenter à des élections qu’ils se disent rejetés d’avance. Certains d’entre eux, comme cet ex-détenu qui n’a pu cacher sa déception, voire sa révolte a versé tout son venin sur ses ex-colocataires de la maison d’El Khemis à qui il reproche d’avoir “pris le reste”.

Des vérités nous ont été dites et entendues dans cette salle où tout le monde a extériorisé sa colère. Des candidats à la députation de leur côté ne sont pas restés mous devant un procès qui leur ait réservé par ces jeunes déchaînés et à qui ils ont rendu leur monnaie cash. Énergiquement, Beza Benmansour renvoie la balle à la foule en annonçant que les délégués du Mouvement citoyen ont tout fait pour convaincre le pouvoir à satisfaire les 15 revendications mais, ajoute-t-il, ils ne peuvent supporter seuls le fardeau du mouvement. Benouaret Khodir, délégué local et ciblé par des critiques verbales est allé jusqu’à lancer un défi à ses opposants les invitant à se retrouver après le 17 mai dans la rue.

Des tirs croisés qui ont surchauffé la salle dans une localité chère à toutes les contestations ne sont qu’une manière de laver le linge sale du Mouvement des archs, une séance de ménage tardive, car le linge risque de rester mouillé.

Nadir Touati

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