“Nous irons vers l’arbitrage international en cas de blocage”

Partager

La renégociation des contrats de vente de gaz par Sonatrach à l’entreprise espagnole Gas Natural pour une révision du prix de vente n’avançait pas et qu’un recours à l’arbitrage international est probable en cas d’échec avéré » c’est ce qu’a indiqué avant-hier le ministre de l’Energie et des Mines Chakib Khelil. Mais ce dernier, a tenu à préciser que la position espagnole sur la commercialisation du gaz n’a pas changé. « En l’absence d’un accord sur ce différend, il est fort possible que nous irons à un arbitrage international » a-t-il encore ajouté. L’origine de ce « conflit », est le souhait de notre pays de revoir à la hausse le prix du gaz qu’elle exporte vers l’Espagne ainsi que sa commercialisation par la société nationale Sonatrach. A ce propos, des discussions ont été engagées par les deux parties depuis deux ans, et elles visent à ajuster le prix du gaz exporté vers l’Espagne. Le prix actuel du tiers du gaz algérien destiné à ce pays, est jugé par le nôtre « très bas », par rapport à celui du marché mondial. Tout en indiquant que l’augmentation de prix est de l’ordre de 20%, divisée en deux étapes sur une année, et ce, afin de limiter l’impact de ce réajustement sur le consommateur final espagnol, le premier responsable de l’énergie, a rassuré la partie espagnole en précisant qu’une telle augmentation serait d’un impact de 6% seulement.

Chakib Khelil, a, lors de la cérémonie de signature du contrat financier des stations de dessalement d’eau, eu des discussions avec l’ambassadeur espagnol, présent également à cette rencontre. Des pourparlers portant les réticences des entreprises espagnoles à propos de cette question.

Par ailleurs, au moment où tout le monde s’attend à voir une issue définitive au problème des limitations imposées par Madrid au volume gazier que compte vendre l’Algérie au consommateur espagnol, celle-ci aura, désormais deux différends dans le secteur gazier avec ce même partenaire. La décision de limiter la quantité vendue par l’Espagne, a suscité une vive colère de la part de l’Algérie, au point ou Khelil l’a qualifié de « discriminatoire » et de « goutte dans un océan. » Pour le ministre de l’Energie, plus de 40 sociétés commercialisant ce produit sur le marché espagnol, « aucune n’a été soumise à ces restrictions », a-t-il argué. Pour mémoire, le gouvernement Zapatero, a autorisé récemment Sonatrach à commercialiser le gaz, mais seulement avec une quantité qui ne dépasse pas 1 milliard m3. Sur un autre chapitre, l’ex-secrétaire général de l’OPEP, a affirmé que suite à un accord avec les Américains, Sonatrach va procéder au rachat des parts américaines dans BRC, et par ricochet, la société nationale des hydrocarbures sera en position de majorité, en terme d’actions.

Salah Benreguia

Partager