L’article signé par l’éditeur du pamphlet édité en 2001 par l’ancien officier de l’ANP Habib Souaïdia, ne déroge pas à la règle appliquée par les tenants de cette politique dans les milieux politiques et médiatiques français, notamment de gauche, et soutenus par des partis politiques algériens. Les deux rédacteurs ont, encore une fois, accusé l’armée et les services de sécurité d’être derrière les “disparitions forcées” sans donner de preuves sinon d’accuser Farouk Ksentini de “contrevérités” lorsqu’il affirme que “l’Etat est responsable mais pas coupable”. La question qui mérite d’être posée suite à ces allégations est de savoir si l’intervention de Gèze et de sa camarade n’a rien à voir avec la visite qu’effectue actuellement l’autre chantre du “Qui tue qui ?” dans notre pays. Est-ce également le fait du hasard si cette nouvelle campagne est lancée au lendemain de l’assassinat de 11 militaires dans l’est du pays par un groupe terroriste que les rédacteurs de l’article qualifient tout simplement de “groupe islamiste” ? Le jeu de chiffres de Gèze et de Mellah semble être une supercherie de plus, parce qu’étant loin de la réalité et n’ayant jamais mis les pieds en Algérie, du moins concernant le premier cité, le nombre de 18 000 personnes disparues, inspiré de la ligue de Ali Yahia Abdenour, a probablement inclus même les terroristes abattus par les services de sécurité. Plus grave encore les co-rédacteurs traitent la lutte contre le terrorisme de “machine de guerre” sans se référer à aucun moment aux massacres commis par le GIA, l’AIS et les autres groupes terroristes. L’objectif de Gèze et compagnie est simple à tout point de vue : la sérénité qui reprend sa place dans le pays dérange, tout comme l’armée qui n’a pas laissé s’installer un khalifat islamiste chez nous. La réalité du terrain étant ce qu’elle est, les collaborateurs du Monde ne veulent même pas reconnaître que ce qu’ils appellent “opposition islamiste” est à l’origine de cette “sale guerre”. Pire, parlant des arrestations opérées dans les milieux islamistes à l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, les deux “défenseurs des droits de l’Homme”, ne veulent même pas admettre la réalité en écrivant que “ les opposants islamistes (ou présumés tels) placés en détention administrative n’ont jamais été présentés à la justice”.De toute manière, de tels écrits sont devenus maintenant légion dans les milieux qui se nourrissent du sang sans se rendre compte que l’ère du terrorisme islamiste est déjà passée.
Ali B.