Depuis 2004, et sur recommandation du Bureau International du Travail (BIP), la journée du 28 avril est la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail.
L’organisme international a jugé, en effet, important, de consacrer une journée à la fois pour sensibiliser les pays à la prévention des risques professionnels mais aussi au développement de la santé dans les milieux professionnels. On sait que le BIP a déjà instauré plusieurs conventions relatives à la protection de la santé des travailleurs mais il faut toujours de nouveaux textes pour parer aux nouvelles situations, induites par les transformations opérées dans le monde du travail.
En Algérie, où la Journée du 28 avril a été célébrée, l’accent a été surtout mis sur les accidents de travail et les maladies professionnelles qui, selon la CNAS, ne cessent de progresser. Ainsi, c’est 700 décès, suite à des accidents de travail, et environ 1000 travailleurs atteints par des maladies professionnelles, qui sont enregistrés annuellement.
Ces chiffres sont en fait en deçà de la réalité puisque seuls les cas officiellement comptabilisés sont pris en compte. Combien de travailleurs au noir meurent ou sont victimes d’accidents ? Les employeurs indélicats les abandonnent à leur triste sort, sans indemnités, encore moins sans pension ni couverture sociale. L’urgence est aujourd’hui à la lutte contre le travail au noir et au renforcement des moyens de sécurité sur les chantiers.
Il faut aussi développer la prise en charge médicale des travailleurs, et surtout faire de la prévention, pour éviter l’extension des maladies professionnelles, coûteuses pour la sécurité sociale.
S. Aït Larba