La future APN en question

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l La campagne électorale s’achève avec son lot de rencontres, propositions, promesses parfois surréalistes ou contradictoires. Les aspects politiques, sécuritaires et économiques du pays ont été largement abordés par les partis politiques et les indépendants à travers le pays. La campagne électorale, à travers des meetings, conférences et débats, s’est confrontée au scepticisme criant des citoyens, qui, largement découragés par les précédentes joutes faute d’une réelle représentativité des couches sociales et du manque de sincérité et de conscience de nombre des députés, qui votent et revotent tout ce qui leur est proposé, parfois a contrario des aspirations de la majorité du peuple… Des partis politiques appellent à une forte participation pour contrecarrer la fraude. Dans ce cadre, ils ont exhorté, lors de leurs meetings, les citoyens à se rendre massivement aux urnes pour participer au changement et barrer la route à la fraude car à leurs yeux, plus il y a participation, moins il y a de fraude. Entendre par-là, une répartition des voix entre les différents partis en lice dans le but de garantir une représentation plurielle à la future APN ce qui permettrait un rassemblement de toutes les couches sociales pour une participation effective dans la vie politique et économique du pays. Ces rassemblements permettront au peuple, tous courants confondus, de trouver des tribunes appropriées pour faire entendre sa voix et contribuer dans la gestion du pays au lieu de rester en marge. Il est à rappeler également, que ce même peuple, qui a combattu durement le colonialisme, s’est trouvé, après l’Indépendance, faible et fatigué et a besoin d’orientation et de formation que seules les formations politiques aptes et élues en toute démocratie, peuvent lui apporter. Ils ont par ailleurs, dénoncé la corruption et la dilapidation à large échelle des deniers publics, indiquant que ces pratiques s’effectuent en l’absence des institutions de contrôle de l’Etat. Certains ont même appelé à la création d’un nouvel organisme national de contrôle des deniers publics, proposant de lui conférer « une immunité semblable à celle dont jouit le Parlement, afin de le prémunir de toute forme de pression » et de mettre la gestion des finances publiques entre des mains propres. Grosso modo, c’est un sursaut démocratique qui reste tributaire de la volonté politique des dirigeants et parallèlement de la capacité de l’Algérien d’aujourd’hui à transformer les mentalités, notamment, dans la vie familiale, sur les lieux le travail et dans l’exercice des responsabilités. Il faut considérer, en outre, que les ressources les plus précieuses que possède l’Algérie, sont constituées par l’inépuisable gisement de jeunes lequel doit être mis en valeur moralement et intellectuellement, et ce, pour en faire une force de renouveau capable de propulser l’Algérie sur les devants de la scène. Sortir du sous-développement constitue une problématique qui impose, avant tout, de former les hommes et de choisir ceux qui portent des valeurs sincèrement assumées. L’école se doit d’assurer l’éducation, la diffusion de la morale et le civisme sur lesquels repose une société qui se prend en charge et qui va de l’avant. L’embellie financière actuelle doit profiter, en premier lieu, aux catégories les plus démunies de la société algérienne et plaider pour l’exploitation des ressources importantes que recèle l’Algérie dans les secteurs porteurs qui permettent la revalorisation des immenses potentialités humaines. Le député doit en outre, disposer d’un standing digne d’un représentant des citoyens qui l’ont élu. En définitive, il s’agit d’un scrutin touchant à la vie d’une institution qui a pour mission la consolidation de l’Etat de droit., mettant l’accent sur le nécessaire renforcement de la liberté de la presse et de la société civile.

Y. M.

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