Un partenariat multisectoriel

Partager

Nos relations avec l’Algérie sont « excellentes », c’est ce qu’a déclaré un haut responsable américain en marge de la rencontre algéro-américaine qui se tient dans le cadre du symposium algéro-américain sur les opportunités dans le secteur énergétique en Algérie et organisé à Washington, par le Conseil d’Affaires américano-algérien (US- Algeria Business Council US-ABC). Le Sous-secrétaire d’Etat américain pour les Affaires du Proche-Orient, M. Gordon Gray a réaffirmé, de sa part lundi soir à Washington, « l’excellence » des relations dans tous les domaines, avant d’ajouter que ces relations « unissent depuis plusieurs décennies les Etats-Unis et l’Algérie, principalement dans le secteur des hydrocarbures », a-t-il estimé. Intervenant à la plénière de la rencontre algéro-américaine, placée sous la présidence du ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, le responsable américain a qualifié également de « positive et de constructive » la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, M. Gordon Gray a réitéré, le soutien de son pays aux efforts de l’Algérie pour venir au bout de la menace terroriste et assurer au pays un développement et une croissance économique à la mesure des potentialités qui sont les siennes. Suite à la récente visite effectuée à Washington par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Mohammed Bedjaoui, et l’entretien qu’il a eu avec Condoleeza Rice, la Chef de la diplomatie américaine, M. Gordon a indiqué que les deux pays « partagent nombre de préoccupations communes », dont la lutte contre le terrorisme et les efforts pour la stabilité et la paix, tant au Maghreb, dans le monde arabe que sur le continent africain, figure en première place, selon l’orateur. M. Gordon a déclaré que « nous croyons que l’Algérie offre d’importantes opportunités pour les sociétés américaines et qu’elle joue un rôle de premier plan au Maghreb et en Afrique ». Il a rappelé, à ce propos, les derniers échanges de visites ministérielles et autres accords conclus entre les deux pays dans des plusieurs secteurs. Toutefois, il a relevé qu’au regard des potentialités qui existent des deux côtés, l’Algérie et les Etats-Unis peuvent davantage renforcer leurs relations multiformes et développer des partenariats qui profitent aux deux économies et aux deux pays, a-t-il expliqué. Les opportunités dans le secteur énergétique algérien à l’examen à Washington les opportunités d’investissements et de partenariats dans le secteur énergétique algérien, principalement dans l’industrie gazière, l’efficacité énergétique, la production d’énergies, les énergies nouvelles, la pétrochimie et les ressources humaines ont été au centre, lundi, à Washington, des travaux d’un symposium organisé par le Conseil d’affaires américano-algérien (US ABC). La rencontre a regroupé autour du ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, et des P-DG de la NEAL et de l’APRUE, Tewfiq Hasni et Salah Bouzeriba, du directeur de la division études et développement à Sonatrach, Mekki Henni et Omar Maaliou, directeur des exportations du gaz à Sonatrach, plusieurs décideurs représentant les ministres américains du Commerce, de l’Energie et des Affaires étrangères et des patrons de sociétés opérant en Algérie ou intéressés par les offres algériennes.

A travers plusieurs communications sur les portefeuilles de projets du secteur en Algérie et un débat centré sur les reformes, le climat des affaires, les avantages, les responsables algériens ont réussi à intéresser leurs partenaires américains, notamment, dans la faisabilité des projets couvrant aussi bien les énergies nouvelles, le marché du gaz, principalement du GNL, la production d’énergies, la pétrochimie, la formation, la maîtrise des technologies, le transport ou les activités en aval et la commercialisation « C’est dès les premiers contacts qui se basent sur la qualité des informations que l’on arrive à communiquer, les explications que l’on donne sur les dispositifs législatifs et réglementaires. Il s’agit de nouer d’abord les premiers contacts », a souligné un membre de la délégation algérienne, qui remarquant le nombre d’Algériens travaillant pour des sociétés étrangères, n’a pas manqué de regretter que l’on ne puisse pas créer justement un réseau des compétences à l’étranger en leur donnant l’occasion de pouvoir intervenir dans le développement de ce secteur.

« Notre principal souci est d’intéresser nos partenaires ou futurs partenaires dans des créneaux où nous n’avons pas fait suffisamment de promotion jusque-là, alors que les domaines de la recherche et production sont bien couverts », a précisé pour sa part le ministre de l’Energie. Pour les organisateurs de cette rencontre, devenue annuelle, il s’agissait de faire connaître les grands projets de l’Algérie, rechercher des partenariats et des financements mais aussi orienter l’investissement vers des projets de petite taille, en aval des grands projets pétrochimiques, trouver des associés sur l’ensemble de la chaîne gazière et pouvoir renforcer la position de l’Algérie en tant que fournisseur de gaz sur le bassin atlantique. « L’Algérie a les moyens de créer une grande industrie gazière et de jouer un rôle dans le bassin atlantique. Nous voulons le faire avec des partenaires sur l’ensemble de la chaîne, qu’il s’agisse des terminaux, du transport, du développement de nouvelles réserves, de la distribution ou de la transformation », a affirmé le ministre.

Mohamed Mouloudj

Partager