C’est aujourd’hui que les citoyens de Béjaïa, comme tous leurs compatriotes, sont sollicités pour élire leurs représentants à l’APN. L’électorat qui se compose, d’un total de 446 353 inscrits aura à désigner ses onze représentants à la Chambre basse du Parlement, sur pas moins de trente listes, 24 partisanes et six indépendantes. Le dispositif électoral, fin prêt, se compose de 1 098 bureaux de vote et 289 centres de vote, répartis à travers les 52 communes que compte la wilaya. Béjaïa en tant que chef-lieu se taille la part du lion avec 83 154 électeurs, 37 centres de vote et 200 bureaux de vote. Après une campagne diversement appréciée, voilà donc venu le moment de vérité, l’acte de vote est éminemment souverain et démocratique par lequel le citoyen aura non seulement à choisir ceux appelés à porter sa voix jusqu’à l’Hémicycle, mais surtout à sanctionner, a priori, ceux qui ne l’ont pas convaincu. Pour les candidats, il s’agira de mesurer à l’aune des bulletins engrangés le degré de persuasion des propos et promesses tenus. La grande inconnue demeure la participation. Béjaïa, qui n’a, à aucun moment, hormis peut-être le référendum pour l’indépendance, manifesté un grand intérêt pour les scrutins risque encore une fois de défrayer la chronique par un taux d’abstention ridiculement bas. Le doute n’est toujours pas levé chez la plupart des citoyens, pour qui la démocratie que tous, sans exception exhibent comme trophée exclusif, n’est qu’une vue de l’esprit.
L’épisode de la liste FLN arrivée hors délai et tripatouillée après son rejet par la mouhafadha vient rappeler, si besoin est, celui de la liste du parti, toujours le même aux dernières partielles de 2005. Les partisans du boycott, le FFS principalement, voient ainsi leurs thèses confortés par la réalité des faits, au nom du principe “Qui a triché, trichera !”
M. R.