La classe politique sanctionnée

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Incontestablement, la plus significative des données de ces élections est le taux de participation particulièrement faible, soit 36,51 %, contre 46% lors des dernières législatives en 2002. Bien qu’ayant tenté de positiver ce taux qui dénoterait  » la maturité de la société « , le ministre a dû avouer qu’il n’est pas moins le messager des Algériens aux partis politique. « Par ce taux, nous devrions comprendre que les Algériens attendent que l’approche politique soit plus adaptée qu’elle ne l’est actuellement à l’évolution de l ‘Algérie… « , a-t-il estimé. Un avis qui pourrait être conforté par le nombre particulièrement élevé des bulletins nuls, rien moins que 961.751 sur 5.72 6087 de suffrages exprimés, soit près de 20%. Un taux qui selon Yazid Zerhouni, laisserait à penser que les Algériens  » tout en rejetant le terrorisme ont exprimé par ces bulletins leur soutien aux institutions démocratiques du pays, mais aussi ont voulu inciter les partis à s’adapter à l’évolution que connaît la société « . Quant aux résultats obtenus par les candidats, ils demeurent favorables au FLN avec 136 sièges sur 389, même si c’est une contre-performance pour ce parti par rapport à son résultat en 2002, soit 199 sièges. Par contre, il est à noter les percées qu’ont réussi le RND, et surtout le PT, avec respectivement 61 sièges et 26 sièges. Le parti d’Ouyahia conforte ainsi sa place de seconde force politique du pays alors que le MSP occupe la troisième place. Côté pôle républicain, les listes ANR ont pu récolter 4 sièges, le MDS un seul. Quant au RCD, il bénéficie de 19 sièges. Les candidats indépendants ont quant à eux arraché 33 sièges. La débâcle des islamistes outre le MSP, a concerné également le parti Islah avec seulement 3 sièges. Sur un autre chapitre, celui des irrégularités qui ont caractérisé ces joutes, Yazid Zerhouni s’inscrira en faux contre la dénonciation de la Commission politique de surveillance des élections CNPSEL, qui n’en a pas moins appelé jeudi, le Chef de l’Etat à  » intervenir pour mettre fin aux abus graves qui accompagnent le processus électoral », pouvait-on lire dans son communiqué.

Sur ces supposés abus, Zerhouni affirmera qu’autant en quantité qu’en qualité, ces irrégularités sont dérisoires, excepté le « grave cas », constaté dans un bureau de vote à Rouiba, a-t-il révélé.

Dans ce bureau, a expliqué le ministre, “il y a bourrage de l’urne au profit de deux partis ». Le forfait ayant été découvert, « les sanctions ont été immédiates », a-t-il assuré.

H.O.

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