La commission d’Algerian Energie Compagnie (AEC), à l’issue d’une séance d’ouverture des plis techniques tenue à Alger, a accepté les offres de treize entreprises et groupements d’entreprises internationales ayant soumissionné pour la réalisation de deux nouvelles stations de dessalement d’eau de mer. Les offres des dites entreprises, concernent en gros, la construction d’usine de dessalement de Mectaâ à Oran d’une capacité de 500.000 mètres cubes par jour, ainsi que celle de Oued Sebt à Tipaza d’une capacité de 100.000. En résumé, il s’agit des deux derniers projets de dessalement prévus par le programme quinquennal (2005-2009) qui en compte, en tout treize. Par ailleurs, la station de Mectaâ, qui compte parmi les plus grandes au monde, a reçu six offres sur les neuf soumissionnaires qui ont retiré le cahier des charges. Entre autres, les groupes soumissionnaires sont : le groupement espagnol Inima-Aqualia-SPA, du groupement hispano-portugais Defesa-Sadyt-Somagne, de BI Water (Grande Bretagne), de Pridesa (Espagne), de MENA Spring Utility (Singapour) et de GE Water (Etats-Unis). La superficie de cette usine est de 18 hectares et elle sera destinée à l’alimentation en eau potable de la région oranaise. Rappelons toutefois que la région de l’Oranie est connue pour son grand déficit en eau et cela, en raison de la sécheresse. Les offres commerciales seront examinées dans le courant du troisième trimestre de cette année et le lancement des travaux est prévu durant le premier trimestre 2008. De son côté la station de Oued Sebt, a reçu sept offres sur 12 soumissionnaires ayant retiré le cahier des charges et qui sont : le groupement Inima-Aqualia-SPA, Bi Water, le groupement portugais Defesa-Sadyt-Soomague, le groupement turc Baytur-Aritim, Pridesa, l’entreprise MENA Spring Utility et GE Water. Les offres commerciales pour cette usine, à ériger sur un terrain de
6 ha, seront ouvertes prochainement. Le démarrage des travaux est prévu début 2008.
Les trois principaux critères qui seront pris en compte par la commission d’ouverture des plis, dans son étude des offres, sont : les capacités financières des soumissionnaires pour la réalisation de ce genre de projets, leurs compétences techniques ainsi que l’expérience dans l’exploitation et la maintenance, indique-t-on du côté de l’AEC et de la commission d’évaluation. L’autre critère retenu pour l’obtention du marché est de proposer le coût du mètre cube d’eau dessalée le moins élevé, soit entre 44 et 45 DA/m3.
A l’instar des autres projets de dessalement d’eau de mer déjà réalisés ou en cours de réalisation, ces deux unités seront construites selon le modèle BOO (Build Own and Operate- construire, posséder et exploiter) avec un financement local. Après l’attribution du marché, l’investisseur étranger retenu procèdera à la création d’une SPA qui sera détenue à 49% par un partenaire algérien et à 51% par la société étrangère, en vue de réaliser le projet. Par ailleurs, c’est le groupe Sonatrach qui va acheter comme d’habitude l’eau dessalée de ces usines avant de la céder à l’ADE qui la vendra à son tour au consommateur final. Enfin, la réalisation de tout le programme de dessalement, soit un total de 13 stations dans toute l’Algérie, permettra de produire près de 2,3 millions de m3 d’eau dessalée par jour.
Syphax Ait Ifilkou
