Quelque 33 détenus suivant des cours par correspondance ont entamé, hier, l’examen national d’aptitude et de niveau, au centre de rééducation de Serkadji, à Alger. Ces derniers ont suivi durant l’année 2006 -2007 des cours à distance avec une prise en charge au sein de ce centre. Sur les 147 prisonniers inscrits dans tous paliers confondus, 33 ont passé les examens de Brevet de l’enseignement moyen (BEM) et du Baccalauréat ainsi que ceux qui sont inscrit dans des formations telles que la cuisine collective et le bâtiment. « Un espace, même petit, a été réservé pour cette catégorie de détenus adultes », a déclaré, à cet effet, M. Bourdji, directeur de ce centre. Lors de notre virée à l’intérieur de cette vétuste prison pénitentiaire, son responsable a tenu à nous faire visiter le lieu scolaire destiné pour l’enseignement et la formation de cette frange de prisonniers. Il contient, selon lui une bibliothèque disposant de 5 340 livres dont 985 titres, acquis soit par la direction ou forme de dons. Aussi, une salle de l’informatique est disponible afin de maîtriser la nouvelle technologie et pour que « le détenu ne se perd pas une fois à l’extérieur » et enfin deux salles pour les cours théoriques.
Les formations dispensées et dont bénéficient les détenus cible en premier lieu, selon le directeur du centre, à « éviter la récidive ». Et d’ajouter que le détenu qui suit une formation développe le sens de responsabilité et le sentiment d’appartenance à la société. « C’est une manière de préparer le prisonnier ou le détenu à une réinsertion sociale qui lui permettra la garantie d’une place respectable dans la société », a expliqué également, M Bourdji. Cette initiative est organisée par l’Office national de l’enseignement et la formation à distance (ONEFD). Pour rappel, l’examen rentre dans le cadre, indique-t-on, de la consécration de la politique de défense sociale adoptée par le ministère de la Justice pour la réinsertion sociale des détenus.
Nabila Belbachir