Lors de son allocution d’ouverture, Noureddine Moussa, ministre du Tourisme algérien, a souligné que l’industrie touristique tend à acquérir une croissance « rigoureuse » et « responsable » notamment dans la garantie des équilibres écologiques, et ce, après avoir rappelé que le flux des touristes à l’échelle mondiale a atteint 842 millions de personnes, le continent africain lui a connu une croissance de 8% en 2006. Estimant que l’expansion de la culture des vacances et des loisirs et la hausse du pouvoir d’achat des citoyens sont derrière la croissance du tourisme mondial, le ministre a fait remarquer que cette évolution est le fruit « de planification rigoureuse » et « d’études scientifiques approfondies ». « Il n’y a plus de place aujourd’hui à l’improvisation et la précipitation car le touriste est devenu conscient, plus connaisseur des ses besoins, voire plus exigeant dans ses demandes. Ce qui impose aux destinations touristiques de mettre tous les moyens afin de prendre en charge ces doléances », a-t-il affirmé. Il n’est pas suffisant de prendre en charge ces mêmes exigences, mais il est, a ajouté le ministre, indispensable d’anticiper sur ses besoins afin de mieux les satisfaire. Noureddine Moussa a mis l’accent sur la nécessité de la maîtrise dans l’utilisation des moyens de communications dans un souci de « loisir et de promotion » aux fins de mieux attirer le consommateur. L’orateur a précisé que « nous sommes devant un dilemme. Soit promouvoir notre destination touristique en misant sur le sens de l’initiative et de l’ouverture aux marchés ou persister dans le travail improvisé, synonyme de disparition ». Pour notre pays, le choix est clair : promouvoir un secteur créateur de richesses. Parmi les études engagées par la gouvernement, le premier responsable du département du Tourisme a cité l’étude du développement et de la promotion du tourisme saharien et intérieur, en concluant que « ces études ne sont pas une fin en soi mais un moyen pour clarifier les visions afin de faciliter la prise de décision ». Intervenant pour sa part, Osmane N’diaye, représentant régional de l’OMT pour l’Afrique, a précisé que le continent noir détient une part négligeable(4%) des flux du tourisme international en dépit de la richesse et la variété de son potentiel touristique. « C’est ainsi, a-t-il affirmé, que l’OMT a lancé un programme spécial pour l’Afrique qui contribue à la lutte contre la pauvreté, premier objectif du millénaire ». Osmane a exprimé sa satisfaction de l’état de l’avancement du programme en question avant de rappeler que l’OMT vise à travers ce séminaire d’améliorer les compétences des pays et des entreprises participants dans les mercatiques stratégiques, la mercatique opérationnelle et l’audit du marketing. De son point de vue, il est indispensable de connaître les marchés concurrents et évaluer le potentiel touristique de chaque destination. « Un accent particulier doit être mis sur l’élaboration, le développement et le financement des produits qui doivent s’adapter à la demande », a-t-il plaidé. Lui aussi n’a pas omis de relever l’apport des nouvelles technologies dans la gestion de l’information et du marketing. Les travaux du séminaire reprennent aujourd’hui sous forme de séances de communications et de débats qui traiteront de nombreux thèmes.
Hocine Lamriben
