Un plan contre la  »délinquance » financière

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La coopération pénitentiaire et juridique est un volet important pour la lutte contre la délinquance financière, car les échanges commerciaux entre les deux pays doivent se faire dans la sécurité juridique », a déclaré ce lundi Dominique Perben.La coopération entre l’Algérie et la France en matière de modernisation de la justice se précise davantage pour la promotion du droit comme élément assurant la sécurité des échanges économiques entre les deux parties. C’est du moins ce qu’a laissé entendre ce lundi le ministre français de la Justice, Dominique Perben, lors d’un point de presse animé au siège de la résidence de l’ambassadeur de la France en Algérie à El Biar. Cette visite de travail de deux jours entamée samedi dernier par le garde des Sceaux français a abouti à la signature avec son homologue algérien, Tayeb Belaiz, de deux accords portant respectivement sur la formation dans les domaines judiciaire et pénal d’une part, et sur les jumelages entre les juridictions des deux pays, d’autre part. Dans son intervention, Dominique Perben, informe que la réforme de la justice et la réforme pénitentiaire en Algérie ne relèvent plus d’un choix pour les pouvoirs publics algériens puisque « la mondialisation exige une vision commune de promotion de droit à l’international « , a-t-il souligné. La visite de Perben qui succède à celle de Tayeb Belaiz en décembre dernier à Paris, outre le but de développer la coopération sur le plan judiciaire et juridique, s’inscrit dans la perspective de la signature d’un traité d’amitié entre les deux pays d’ici à la fin de l’année. Le premier accord signé, a expliqué le ministre français, permettra de renforcer l’échange entre les formateurs et les cadres des écoles de formation sur le cursus et les contenus de l’enseignement, la formation des formateurs sur des thèmes techniques sélectionnés conjointement, ainsi que la participation des magistrats et des fonctionnaires de la justice algérienne dans des sessions de formation en France et l’organisation périodique de stages pratiques. Il faut rappeler que la venue de M. Perben à Alger s’inscrit en droite ligne de la Déclaration d’Alger signée le 2 mars 2003 par les présidents Bouteflika et Chirac, fixant le cadre de la refondation des relations entre les deux pays. Pour le garde des Sceaux français, il est question aujourd’hui pour les deux parties d’aborder « les nombreux sujets d’intérêt commun intéressant nos deux pays et de discuter notamment de la coopération en matière judiciaire, de son évolution et des perspectives de son renforcement ». Cette coopération se veut conforme aux conventions liant les deux pays du fait que l’Algérie s’est engagée depuis quelques années déjà dans une profonde réforme de la justice visant à assurer à ce secteur une plus grande efficacité.

Sabrina Bouras

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