Chakib Khelil dissipe les craintes du client européen…

Partager

A l’occasion d’une rencontre internationale sur l’énergie, tenue à Londres, ce mercredi, l’Algérie a adressé un message aux pays européens par le biais de son ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, qu’elle continuera à être leur fournisseur fiable de gaz tel qu’elle l’a toujours été.

Le ministre de l’Energie a tenu à tranquilliser les clients européens de l’Algérie en matière de gaz, pour calmer les craintes exprimées par ces pays. Ces derniers, en effet, redoutent que l’Algérie qui satisfait une grande partie de ses besoins en gaz naturel, leur fasse une sorte de « chantage » pour les obliger « à payer plus ». A cet effet, M Khelil a tenu à les rassurer en soulignant que les relations entre l’Algérie et l’Europe dans ce domaine gazier étaient toujours « équilibrées, basées sur la confiance et le respect mutuel ». En outre, il a fait état du fait que « le gaz algérien répond à environ 13% de la consommation des pays d’Europe de l’Ouest », notamment, le taux qui atteint 30% en Espagne et 32% en Italie. En parallèle, l’Europe représente plus de 91% des exportations algériennes, a-t-il déclaré. Il voulait montrer, ainsi, que l’Europe a besoin de l’Algérie pour satisfaire ses besoins énergétiques. Tout comme l’Algérie a besoin de l’Europe pour commercialiser son gaz.

Par ailleurs, pour la question de la fiabilité de l’Algérie comme fournisseur, M Khelil a affirmé que « sa fiabilité comme fournisseur de gaz naturel n’est plus à démontrer. »

Or, le ministre de l’Energie et des Mines a culpabilisé la partie espagnol pour le « blocage » enregistrer vis-à-vis des négociations algéro-espagnoles sur les prix du gaz et d’autres sujets liées aux relations bilatérales dans le domaine énergétique. « L’Algérie a exprimé la volonté de faire sortir les négociations de l’état de blocage.

Cependant elle n’a pas reçu de réponse sur les propositions qu’elle a officiellement communiquées à l’Espagne », a souligné M. Khelil. Par ailleurs, il a tenu à évoquer que l’Algérie, signifié à la partie espagnole qu’elle n’accepte pas les décisions « unilatérales » prises par la Commission espagnole de l’Energie, « sans l’avoir, au préalable, consultée. » Ces décisions réduisent la possibilité pour Sonatrach de commercialiser directement son gaz vers sa filiale en Espagne. L’Algérie reproche à la Commission espagnole de l’énergie d’avoir pris des mesures restrictives pour les activités de Sonatrach, tout en les qualifiant de « discriminatioires » à l’égard de la compagnie algérienne, comparé aux facilités accordées à une quarantaine de compagnies étrangères activant dans le domaine gazier en Espagne. Les décisions de la Commission espagnole de l’énergie pour ce qui concerne les conditions relatives au gazoduc, reliant l’Algérie et l’Espagne, constituent une menace pour la concrétisation de ce projet, qu’ils avaient prévu de réaliser conformément à un accord signé le 21 décembre 2006.

Rappelons, qu’en 2005, notre pays a accepté de livrer des quantités additionnelles de gaz naturel à l’Espagne afin de lui permettre de faire face à une demande très élevée en raison d’un hiver particulièrement rigoureux, bien qu’aucune disposition des accords signés entre les deux pays ne l’obligeait à le faire.

Kafia Aït Allouache

Partager