“Faire de la scène une tribune d’expression”

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l Invitée à la première édition du festival du théâtre, organisée par la maison de jeunes de Aïn Zaouia, la troupe théâtrale du Rassemblement actions jeunesse “RAJ la vie” de Tizi Ouzou, a laissé une bonne impression au sein des jeunes venus nombreux assister à la pièce Argaz Idda ou “un homme demandé au mariage”. Loin des règles régissant le théâtre comme un art où tout est étudié minutieusement, à commencer par le choix du texte des comédiens, du décor et de la mise en scène, le spectacle présenté au public est dominé par une série d’improvisations. De ce fait, le thème traité dans la pièce n’est qu’une pure inspiration du vécu des gens avec son lot de contradictions, notamment l’évolution dans la société, des rapports entre l’homme et la femme, d’où l’idée de faire de la comédie un moyen d’expression, soit pour faire passer des messages répondant aux convictions des fondateurs du Raj, à savoir la défense des libertés individuelles et collectives et la lutte contre toutes les formes de discrimination, mais aussi la dénonciation de l’archaïsme et des phénomènes dont sont victimes les jeunes. Et pour concrétiser un tel objectif, le premier responsable de la troupe constituée d’une vingtaine d’éléments, parmi lesquels des étudiants, un travail de réflexion permanent s’effectue pour monter des spectacles, avec des mises en scène collectives et une distribution de rôles adaptés à chaque thématique. C’est ce qu’on appelle le café théâtre, un genre qui offre une liberté sans limite aux comédiens de faire valoir leurs talents, comme ce fut le cas lors des tournées effectuées dans les cités universitaires de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon Ould Ouali Kamel : “Notre succès nous le devons à la communauté universitaire qui a toujours ouvert ses portes pour nous accueillir. Nos messages à travers une vingtaine de spectacles ont toujours trouvé de l’écho au sein de cette frange de la société, tant les sujets développés faisaient partie du quotidien de chacun de nous”. A titre d’exemple, sur l’ensemble des pièces théâtrales présentées sur scène, celles qui ont marqué le parcours des membres de l’association, on peut citer : Aïcha radjel traitant du statut de la femme dans le code la famille, Le faux médecin soulevant le problème de l’éthique dans l’exercice de la médecine… Néanmoins, faut-il le signaler, le rendement des comédiens sur les planches est à peine acceptable en raison du manque d’expérience et du jeu approximatif, offrant ainsi au spectateur des moments presque ennuyeux. Espérons que ces manquements seront pris en considération à l’avenir afin d’atteindre un niveau honorable dans un domaine difficile à conquérir dans notre pays.

M. Haddadi

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