Les franchises universitaires violées

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Les étudiants résidents à la cité universitaires de Bab-Ezzouar (CUBE 3) ont vécu, samedi soir, une nuit des plus cauchemardesques en raison des incidents graves qui s’y sont passés. De violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre aux étudiants au sein même de la cité où on dénombre 14 arrestations et plus d’une vingtaine de blessés, nous a fait savoir un étudiant qui s’est présenté à la rédaction.

Tout a commencé vendredi, à une heure tardive de la nuit, lorsque des étudiant togolais, vraisemblablement en état d’ivresse, ont violemment tabassé un résident de la cité qui les a interpellés pour tapage nocturne, vu que l’on était en période d’examen. Pis, selon le témoignage de l’étudiant, décidément bouleversé par les évènements, les résidents togolais ont porté atteinte à la pudeur du résident en le filmant au moyen d’un téléphone portable que, dès le lendemain, l’on a exhibé à leurs camarades. A défaut de voir les services de sécurité et l’administration prendre les mesures qui s’imposent devant une telle violation, les étudiants ont organisé un rassemblement pour dénoncer l’indifférence des responsables. Après des altercations avec les mises en cause, l’ambassadeur du Togo s’est personnellement présenté à la citée accompagné d’agents de la police. Ceux ci ont vainement essayé de disperser la foule, ce qui les a poussés à introduire dans la citée même, des renforts anti-émeutes. Quatre fourgons en tout, ont pénétré la résidence universitaire qui ont chargé les étudiants protestataires. Les affrontements ont malheureusement alourdi les victimes. Selon l’étudiant, les forces anti-émeutes ont défoncé des chambres et les entrées des pavillons, tabassé les étudiants et arrêté d’autres. Le bilan est de ces tristes évènements est de 14 étudiants arrêtés et plus d’une vingtaine de blessés, nous rapporte-t-il. Constatant que les évènements se passaient à huit clos, les habitants des quartiers environnants ont à leur tour intervenus pour appuyer les résidents. Les affrontements se sont alors propagé à l’extérieur des franchises universitaires. Jusqu’à 2h du matin, la tension était toujours vive, les blessés sont toujours dans la citée. Un seul qui a été évacué a été intercepté par les forces de l’ordre et transféré…au commissariat de Bab-Ezzouar. Les étudiants craignent le pire, nous souligne le témoin de ces tristes évènements. Les franchises universitaires ont été encore une fois violées. Nous y reviendrons.

Yassine Mohellebi

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