“Pour l’épanouissement de la communauté estudiantine”

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La communauté estudiantine de la wilaya de Tizi Ouzou vit, ces jours-ci, au rythme des activités culturelles et ce, à l’occasion de la 3e édition du Festival national du théâtre universitaire qu’abrite depuis dimanche dernier la capitale du Djurdjura. Il s’agit en fait d’une manifestation organisée par la Direction des œuvres universitaires de Hasnaoua qui a mis du baume aux cœurs des étudiants avec notamment les différentes présentations théâtrales organisées à travers les résidences universitaires de la ville des Genêts. Cette activité, mise sur pied conjointement avec la Direction de la culture et sous l’égide de l’Office national des œuvres universitaires, a regroupé des participants venus de pas moins de huit wilayas du pays.

L’on citera, entre autres, Mascara, Sétif, Tlemcen et Boumerdès. La cérémonie d’ouverture, dimanche dernier, a été rehaussée par la présence du représentant du directeur général de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU) et d’autres personnalités et responsables au niveau local, à l’image de MM. Ould Ali El Hadi et Idir Ahmed Zaïd, respectivement directeur de la culture et vice-recteur de la planification à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Cela sans parler des comédiens et autres spécialistes en la matière, ayant pris part à ce rendez-vous. Il est donc utile de noter la présence remarquable de M. Mayouf, enseignant à l’Institut national des arts dramatiques de Bordj El Kiffan. Interrogé par nos soins, le dramaturge dira : “Je tiens à exprimer mes vifs remerciements et surtout encouragements à l’égard de la directrice des œuvres universitaires de Tizi Ouzou et tout le staff qui a veillé à la bonne organisation de cette manifestation. Je lance, d’occasion, un appel aux autorités locales à aider davantage les organisateurs pour donner une autre dimension à ce festival. J’ai pu remarquer que les jeunes de la région sont avides de l’activité culturelle. Donc, l’initiative est à encourager.

C’est pour cela que je suggère aux responsables des résidences universitaires de Tizi Ouzou d’instaurer une tradition dans le sens de mettre sur pied chaque année un mini festival de ce genre pour permettre aux jeunes étudiants de mettre à profit leur talent. Des jeunes artistes, il y en a beaucoup dans cette région. Il faut seulement leur tendre la perche pour les faire sortir de la torpeur et de l’anonymat”, a-t-il préconisé. De son côté, M. Beloum, directeur de la résidence universitaire Riadh de Batna et qui est également comédien, estime que “ce festival est d’une importance capitale. Sa réussite, ajoute-t-il, est celle de tous les Algériens car on ne doit pas isoler la région au reste du pays. A l’avenir donc, nous allons essayer de rendre ce festival international et je propose, d’ores et déjà la tenue de la 1re édition ici à Tizi Ouzou car, la réussite de l’organisation du rendez-vous de la semaine en cours confirme amplement que le comité d’organisation, à sa tête Mme Larfi, est imprégné d’une volonté et d’une motivation inouïe pour faire face aux exigences de ce genre de manifestation. D’ailleurs, avec l’accueil convivial réservé à toutes les délégations, moi personnellement je me sens aujourd’hui chez moi, en Kabylie”, a-t-il ajouté, tout en précisant que dans les prochaines éditions, “il est souhaitable de mettre sur pied, en marge des présentations théâtrales, des ateliers de travail pour plancher, avec des professeurs, étudiants et comédiens, sur des sujets ayant trait particulièrement au domaine du théâtre”. Il s’agit, selon lui, d’une initiative qui peut, sans doute, aller dans le sens de faire bénéficier les amateurs de l’art des planches.

Pour sa part, M. Mokhtar Mokadi, chef de la délégation de Mascara relève qu’“il est nécessaire, aujourd’hui, que l’université prenne en charge la culture. C’est dans cette optique que ce festival est venu comme un signe avant-coureur pour d’autres activités similaires dans les domaines artistiques, comme la chanson et la poésie. Il y a un potentiel ou plutôt un vivier de jeunes talents dans les universités qu’on doit préserver. Donc, les ministères de l’Enseignement supérieur et celui de la Culture doivent s’allier pour donner un souffle nouveau pour l’activité culturelle dans les universités”. Cela étant, les déclarations des participants convergent, à dire que “les responsables et les travailleurs des résidences” universitaires de Tizi Ouzou se sont mobilisés comme un seul homme pour veiller au bon déroulement de ce rendez-vous important. Effectivement, tout le monde s’est mis à l’œuvre pour donner à la manifestation un cachet particulier. “L’objectif assigné à ce festival est de mettre en application les instructions du DG de l’ONOU concernant l’activité culturelle et sportive pour l’épanouissement de l’étudiant. Notre message est de dire que le théâtre universitaire est un moyen de communication et d’expression en faveur de la paix et de la culture, mais sans violence. Nous avons constaté un engouement pour toutes les présentations théâtrales à travers toutes les cités retenues par la manifestation. Cette dernière s’inscrit dans le cadre du programme des festivités du 19 mai, nous avons tracé un programme qui s’étale sur un mois”, nous a précisé Mme Larfi, directrice des œuvres universitaires de Tizi Ouzou, qui a également souligné, par ailleurs, que la cérémonie de clôture prévue pour aujourd’hui, sera rehaussée par la présence du directeur général de l’Office national des œuvres universitaires. D’autre part, pour revenir au programme de ce festival, il y a lieu de noter que des conférences-débats étaient également au menu. En effet, le Dr Nourdine Amroun a donné une communication sur le parcours du théâtre algérien. Des sorties guidées par les participants étaient aussi de la partie, comme celles effectuées à Tigzirt, Redjaouna et Beni Yenni.

A. H

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