“Lekdeb imzenneq (le bobard)” est, après “Aheggan n wakli” et “tamacahutt n temqurqurt”, la troisième nouvelle de Ahmed Hamoumi. Ce dernier, enseignant de tamazight de son état, ne semble pas avoir été découragé par l’univers de l’édition. Et c’est tant mieux ! Son dernier ouvrage nous plonge dans un monde fantastique où toutes les extravagances sont permises. En ce sens, A.Hamoumi n’est pas loin des excès de J.K. Rowling, l’auteur de Harry Potter. Cela dit et tout au long des 46 pages de l’ouvrage, à aucun moment » Lekdeb Imzenneq » n’a rompu avec l’ambiance et l’univers culturel kabylo-kabyle.
Cet amalgame entre l’extraordinaire et le ‘’réel’’ qu’a réussi Hamoumi trouve son explication dans l’utilisation d’une langue fluide qui refuse les néologismes. Mais, il n’ y a pas que la langue qui explique ce bon ménage : l’actualité et l’universalité du thème éclaté y sont pour quelque chose aussi. En effet, même extravagant, le ‘’conte’’ véhicule des réalités qui collent à l’actualité.
“Lekdeb imzenneq” fait le portrait d’un roi sans foi ni loi. Histoire de casser la monotonie, le despote décide un jour de lancer un appel à ses sujets. Il les invite à lui raconter des histoires mensongères. Les candidats se succèdent dans sa cour, avant d’être décapité pour avoir glissé une vérité dans leurs bobards.
Plus personne parmi le peuple n’a le courage de se présenter devant le roi. Un jour, Ali, qui se disait déjà mort, répond à l’appel. Il raconte son histoire. Une histoire que nous vous invitons à lire et à faire découvrir car vous vous retrouverez et très largement plus que les 50 dinars que coûte l’ouvrage.
T.O.A.
