Une opportunité pour l’investissement étranger

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Ce salon a drainé 300 exposants dont 70% d’étrangers. Cette manifestation, qui se tient du 18 au 21 juin, a été inaugurée par le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en présence de plusieurs autres membres du gouvernement. Après avoir sillonné les différents stands, le ministre a souligné, toutefois, que la présence d’un nombre important de sociétés étrangères  » atteste du degré de développement du secteur de l’hydraulique en Algérie et le niveau d’investissement qui lui a été consacré « . Il a rappelé, par ailleurs, que cette nouvelle édition du SIEE-Pollutec intervient au moment de l’achèvement de plusieurs grands projets hydrauliques, notamment les gigantesques barrages, dont Beni Haroun à Constantine, d’une capacité de stockage de 950 millions m3, celui de Taksebt, à Tizi-Ouzou, du transfert de Mostaganem-Arzew-Oran ainsi que celui de Koudiet Asserdoun à Bouira. Concernant la gestion de ces ouvrages, cette dernière nécessite une technologie très développée, tout comme pour le dessalement d’eau de mer dont un programme de 13 stations devrait s’achever en 2010 pour produire 2,3 millions de mètres cubes d’eau dessalée par jour. Le ministre a indiqué qu’il avait insisté, lors de son passage dans les différents stands des firmes étrangères, sur la formation de la ressource humaine algérienne pour lui enseigner les techniques modernes de gestion de l’eau.  » Ce volet (formation) compte beaucoup pour nous « , a-t-il déclaré. Selon le Conseil mondial de l’eau, l’Algérie est le seul pays au monde à consacrer le plus grand budget au développement de ce secteur. Pour la période 2005-2009, le gouvernement a alloué une enveloppe de 12 milliards de dollars. Hormis les 13 stations de dessalement, ce programme compte quelque 69 barrages, plusieurs transferts d’eau souterraine dont celui de Ain Salah-Tamanrasset sur 750 km, la réalisation de dizaines de stations d’épuration pour récupérer 600 millions de mètres cubes/an ainsi que la réhabilitation des réseaux d’alimentation en eau potable (AEP) d’une douzaine de villes algériennes. Tous ces projets sont destinés à sécuriser le pays en matière de ressources hydriques jusqu’à au moins 2040.

Il faut signaler que cette 3e édition du SIEE-Pollutec a introduit cette année de nouveaux thèmes, tels que le dessalement d’eau de mer et les pollutions industrielles.

Outre l’exposition d’équipements, de matériels, et certains services de l’eau, sur un espace de 6000 m, ce salon a accueilli, hier dans l’après-midi, un colloque international sous le thème:  » Quels contrats pour une gestion durable de l’eau et de l’assainissement des villes et pays du bassin méditerranéen ? « . Au cours de cette manifestation, les experts nationaux et internationaux auront à débattre pour la première fois dans l’histoire du SIEE de dessalement d’eau de mer, le traitement des eaux usées et des pollutions industrielles. Rappelons que parmi les 19 nationalités participant au salon, la France vient en tête avec 80 sociétés représentées, suivie de l’Espagne avec 17 sociétés. Les organisateurs tablent, par ailleurs, sur 4.000 visiteurs professionnels contre 3.000 l’année précédente.

Une école supérieure de formation dans les métiers de l’eau

Un projet de mise en place d’une école supérieure de formation dans les métiers de l’eau est en cours, a annoncé, également, hier, Abdelmalek Sellal.  » Le ministère prévoit la mise en place d’une école supérieure dans le domaine de la formation de qualité dans les métiers de l’eau, pour un cycle de formation de trois années au profit de ses cadres « , a-t-il précisé lors des travaux d’un atelier international sur les métiers de l’eau.

Selon le ministre, le secteur exprime le besoin de remettre à niveau près de 75% de son personnel, notamment sur les techniques de gestion moderne dans le domaine de l’eau, de mobilisation des transferts des ressources en eau, de traitement des eaux usées. Concernant la formation du personnel du secteur, il dira qu’”elle représente un des objectifs que le ministère envisage de réaliser au cours des prochaines années », afin de répondre, a-t-il ajouté, aux nouvelles techniques de gestion de l’eau. A cet effet, le projet de la nouvelle école porte sur un programme de  » formation qualifiante  » pour la mise à niveau des cadres du secteur, notamment sur les nouvelles techniques de traitement des eaux usées. Par ailleurs, le ministre a souligné que le secteur des ressources en eau est  » totalement preneur  » avec le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels, dans le développement de la formation dans les métiers de l’eau, notamment au profit des techniciens, pour la qualification de la main-d’œuvre.

Nabila Belbachir

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