Le CSAC Ouacifs dans la tourmente

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Le manque de moyens constitue, hélas, le point noir de nombreux clubs sportifs amateurs qui voient le jour, notamment dans les communes déshéritées. Le cas de la section yoseikanbudo du CSAC Ouacifs est édifiant a plus d’un titre, d’autant qu’en dépit de ses résultats probants aussi bien à l’échelle wilayale que nationale, ses athlètes continuent à évoluer, même dans des conditions intenables.

Créé en 1999 par un groupe de jeunes de la région afin de permettre aux jeunes talents dont regorge la localité, de s’exprimer et de mettre également à profit leurs aptitudes avérées en la matière, cette association sportive communale n’a connu ses début d’activités que trois ans plus tard, soit en 2002.En effet, durant sa première saison, le club avait entamé l’exercice avec pas moins de 100 athlètes, et ce, compte tenu bien évidemment, de l’engouement qu’avait suscité le yoseikanbudo auprès de la classe juvénile.

Toutefois, malgré la volonté farouche et la motivation inouïe de l’équipe dirigeante, la section a connu, en un temps relativement court, la défection de plus de 40 athlètes ayant préféré abdiquer. Cela étant, les athlètes qui continuent de tenir le coup, pataugent dans une situation de plus en plus déplorable surtout dans l’absence de ressources financières dont souffre leur section. D’ailleurs, selon les membres du comite directeur, la section n’a bénéficié, comme subvention de l’Etat, que de 30 000 DA octroyés par l’APC. Jusque-là, ni la direction de la jeunesse, ni les services de l’Apw n’ont, semble-t-il, songé à aider ces graines de champions lesquels ne cherchent que le minimum pour aller aussi loin que possible. Les résultats de ce noyau épatant justifient amplement un égard particulier de la part des pouvoirs publics car, faut-il le préciser, ces athlètes d’exception ont représenté fièrement et dignement la wilaya de Tizi Ouzou.

Ainsi, il y a lieu de noter qu’au championnat d’Algérie, les Achour Hellal, Rachid Tahri et Rezak Belharet se sont adjugés, haut la main, la première place, par équipe, en championnat. Par ailleurs, ce vivier de jeunes talents travaille sous la houlette des entraîneurs Denali et Saïd Aït Taleb qui ne ménagent aucun effort, surtout lorsqu’il s’agit de veiller à la performance sportive du groupe qui a véritablement connu une ascension fulgurante. Aussi, il est utile de souligner que le club ne dispose pas d’installations sportives.

C’est pour cela que les athlètes contraints trouvent, refuge à l’intérieur de la salle de la Maison de jeunes qui leur a été cédée pour des séances d’entraînement uniquement, et ce, contre les frais d’une location mensuelle. Des dépenses supplémentaires pour un club qui souffre déjà le martyre. A quand le bout du tunnel ?

A.H

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