50,33% à Tizi Ouzou

Partager

La grève des boulangers à laquelle avait appelé l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a été partiellement suivie dans la wilaya de Tizi Ouzou, au premier jour.Hier, certaines localités ont été entièrement privées de pain, d’autres n’ont connu que de petites perturbations dans l’approvisionnement en pain.Les statistiques qui nous ont été communiquées hier renseignent sur la suite donnée à cette grève. Le taux global de suivi à l’échelle de la wilaya, qui compte 423 boulangers, est de 50,33%. Ce qui n’a pas empêché l’émergence d’une tension relative chez les consommateurs, notamment les pères de familles. L’UGCAA qui compte justement sur les citoyens pour l’appuyer dans son mouvement de protestation afin d’obtenir le droit à l’augmentation du prix du pain, n’aura finalement, du moins à Tizi Ouzou, que le revers de ses espoirs.Les consommateurs qui se plaignent déjà des prix pratiqués par certains boulangers de la wilaya de Tizi Ouzou appréhendent, au contraire, une autorisation d’augmenter le prix de ce produit de première nécessité. Il est vrai que ceux que nous avons interrogés hier se disent rassurés par la réplique du gouvernement aux boulangers. Il n’en demeure pas moins que le forcing de ces derniers les inquiète à plus forte raison. Une inquiétude partagée avec le représentant de l’UGCAA de la wilaya de Tizi Ouzou qui estime que toute augmentation, minime soit-elle, n’arrange aucunement le porte-monnaie du citoyen.Usant de deux tons, M. Aba se félicite de la prise de conscience de certains boulangers ayant suivi le mot d’ordre de grève. Ces derniers, selon M. Aba, ne cherchent pas l’augmentation du prix du pain au sens pur du terme, mais ils espèrent obtenir une marge bénéficiaire à la hauteur de leur profession. Et de préciser que les artisans possédant du matériel neuf arrivent juste à amortir les charges.Notre interlocuteur dira que le ministère du Commerce reste convaincu que le prix du pain appliqué actuellement par les boulangers n’arrange pas les bénéfices de ces artisans.Dès lors, M. Aba estime que le gouvernement est à même de trouver une solution à ce problème, ne serait ce que par le truchement d’autres moyens qui puissent permettre aux boulangers de sécuriser leur marge bénéficiaire, comme l’allégement fiscal par exemple.

M.A.T.

Partager