Des Algériens devant le juge

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Pour perpétrer des actes terroristes, il faut trouver non seulement des exécutants sans scrupules, mais aussi de l’argent. L’un des moyens efficaces de combattre le terrorisme est de priver leurs responsables des bases financières qui leur sont nécessaires. Le monde entier s’est engagé à différents échelons dans la lutte contre le terrorisme, notamment après la montée de la nébuleuse El-Qaïda qui a promit l’enfer à tout le monde. Dans cet ordre d’idées, la justice espagnole a procédé au jugement de huit algériens, accusés d’implications dans des activités terroristes et de falsification de documents.

La série d’investigations menée par les services secrets espagnol ont débouchées sur l’accusation d’un algérien présumé à la tête d’un groupe terroriste. Ce même groupe est accusé de main mise sur des biens et le transfert illégal d’argent vers l’Algérie et plus précisément au profit du GSPC.

Cet épineux dossier du financement des terroristes algériens à partir de l’Europe a soulevé les interrogations de la justice algérienne qui a, aussitôt ouvert une enquête sur des algériens résidents en Espagne qui financent le groupe « Ansar El-Islam » affiliée à El-Qaïda en Irak.

Une source a révélé l’identité des présumés qui sont : Khaled Madani, Réda Zerouk, Samir Mehdjoub, Tahar Zerouali, Réda Zeniti, Réda Barkane et Mohamed Ayad.

Cette source a refusé toutefois de donner l’identité du huitième accusé qui, dit-elle, est un malade mental résident en Grande-Bretagne. Ces présumés fournisseurs de terroristes ont été arrêtés y’a trois années. La même source a ajouté que la justice procédera au recueillement des témoignages le 4 et le 5 juillet et le verdict sera connu vers la fin du même mois. Dans le même volet, la presse espagnole a rapporté que les investigations des services espagnols dans ce dossier depuis 2005 se sont soldés par l’accusation de l’algérien Salah-Eddine Barkane qui serait à la tête d’un réseau de financement du GSPC. Ce même réseau est accusé de vols de biens appartenant à des personnes riches en Espagne et des transferts d’argent via des colis vers des responsables du GSPC en Algérie.

Les services de sécurité des pays en proie à cette gangrène doivent échanger régulièrement les informations dont ils disposent au sujet des structures et méthodes utilisées pour le financement de groupes terroristes opérant dans plus d’un Etat de part le monde. Ces informations devraient être transmises pour mieux conjuguer leurs luttes contre le terrorisme sous toutes ses formes.

Syphax Aït Ifilkou

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