Gouvernance et démocratie en débat

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La célébration du deuxième anniversaire de la Confédération des cadres des finances et de comptabilité (CCFC), a été marquée, cette année, par l’organisation d’une université d’été, ayant pour thème  » Gouvernance et démocratie « . Deux jours durant, soit hier et aujourd’hui, un panel de spécialistes du monde politique et économique, se sont penchés sur cette problématique, qui devient de plus en plus préoccupantes.

Durant la matinée, l’intervention du l’ex-chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, a été applaudie par l’assistance, quoique celle-ci ait fait l’objet d’une critique de la part des intervenants lors des débats. L’orateur, a estimé que la bonne gouvernance s’articule, absolument, sur le développement économique, à savoir la démocratie, au sein même des institutions de l’Etat, un véritable débat entre toutes les couches sociales et les différentes tendances caractérisant les partis politiques. Toutefois, il a tenu a indiquer qu’à chaque fois, le pouvoir en place, veut établir un changement, soit au niveau des lois régissant la République, ou même au sein des institutions, il se trouve dans une nouvelle…transition.  » On se trouve depuis des années dans une transition permanente, et ce, depuis la chute des prix de pétrole en 1986 et les événements d’octobre 1988  » a-t-il soutenu.

A une question relative au prochain changement au niveau de la loi électorale, l’orateur s’est dit favorable.  » On doit avoir des représentants bien encrés dans la société  » a-t-il argué. Le deuxième intervenant, n’est autre que, M. Yahia Zoubir, professeur à l’université Euromed Marseille. Celui-ci, a plaidé, pour sa part, qu’en termes de bonne gouvernance, les données ont, depuis le 11 septembre 2001, changé. Depuis les attentats du 11 septembre, ou l’Occident, spécialement, les USA, ont déclaré une guerre sans merci au terrorisme, ce dernier, tient à préserver ses intérêts stratégiques, en maintenant les régimes en place des pays sous-développés, dictatoriaux fussent-t-ils.  » Les Etats-Unis ont soutenu les régimes autoritaires, parce qu’ils assurent une certaine stabilité « , a-t-il précisé.

De son côté, Maître Ali Yahia Abdenour, président d’honneur de la Ligue algérienne des droits de l’homme, a mis en exergue la nécessité d’avoir un état de droit.  » Il faut que le pouvoir, afin d’arriver à une bonne gouvernance consacrent aux citoyens leurs droits civils, en toute quiétude  » a-t-il affirmé, soutenant au passage, que les décideurs en place, font de tout leurs poids, pour que la situation de la population… ne s’améliore pas. Il convient de signaler, qu’en ce qui concerne, la relation entre la presse et la gouvernance, a été débattu par MM. Fayçal Métaoui et Abed Charef. L’ex-rédacteur en chef du quotidien El Watan, a clairement signifié, que la presse a son rôle à jouer pour le développement de chaque pays.  » Une presse professionnelle et structurée, au niveau de chaque pays, engendra une liberté d’expression, et par ricochet, une démocratie  » a-t-il déclaré. Pour ce qui est d’aujourd’hui, plusieurs conférences seront animées par des anciens ministres. A titre indicatif, M. Karim Younès, ancien président de l’APN, aura à aborder la problématique ayant trait à la gouvernance et les institutions élues. La gestion des assemblées locales, auront leur part lors du débat. Il s’agit, en effet, du thème  » Gouvernance et efficacité de l’administration locale « .

Mohand Ait Arezki

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