L’immigration, priorité des priorités

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Dans une communication émanant de la Commission européenne, reprise, hier, par l’Algérie presse service APS, celle-ci a défini la nouvelle politique, ou en d’autres termes, la nouvelle stratégie prônée par l’UE, vis à vis du continent noir. Il s’agit de « priorités », au nombre de cinq, dans lesquelles la problématique de l’immigration, mais aussi l’approvisionnement en énergie se taillent la part de lion. En effet, les thèmes de l’énergie et l’immigration, et ce, pour une stratégie commune entre UE et l’Afrique, seront soumis à l’adoption lors du ce sommet.

Les autres thèmes relatifs à la coopération entre les deux continents concerneront « le changement climatique », « migrations, mobilité et emploi », « gouvernance démocratique », et enfin « architecture politique et institutionnelle ». L’Union européenne affirme, via le commissaire européen en charge de l’aide au développement, qu’elle vise, par cette stratégie, à renforcer le dialogue politique avec l’Afrique sur les sujets d’intérêt commun, régionaux et continentaux. Il a déclaré à ce propos que le sommet de Lisbonne, qui verra d’ailleurs la participation des chefs d’Etat africains, « offrira la meilleure opportunité de démontrer la disponibilité de l’Europe à lancer d’audacieuses initiatives ». Ce dernier a réitéré, encore une fois, l’intérêt que voue l’UE en faveur de l’Afrique.

Mais le prochain sommet euro-africain pourrait connaître, des discussions des plus accrues en ce qui concerne l’immigration vers le Nord, quand on sait que, d’une part, l’Europe est en train d’adopter des mesures draconiennes, en procédant au refoulement des Africains « surtout les sub-sahariens », avant même de mettre les pieds sur son sol.

De l’autre côté, les dirigeants africains crient à l’injustice quant à la longue durée de délivrance des visas, en sus des critères de son traitement, qualifiant même cette procédure de « discriminatoire ».

Pour ce qui est de l’énergie, pour ce citer que ce thème, des pourparlers entre les deux délégations prenant part à ce sommet, seront très attendus, d’autant que l’Europe, fera tout son possible pour qu’elle soit « rassurée » par les Africains, au sujet du projet du gazoduc qui la relie avec le Nigeria, via notre pays.

En somme, l’Union européenne, qui, tapie dans l’étouffante ombre tutélaire d’un continent développé, aura, autour de la table du débat, des représentants africains des plus chevronnés, qui ne sont pas présents à cet important rendez-vous pour une simple visite, mais pour défendre, à cor et à cri, l’intérêt général du continent le plus pauvre de la planète, et de ce fait, ne compteront pas lâcher prise et revenir chez eux « les mains vides ». Attendons pour voir.

Salah Benreguia

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